@leypanou
QUE RISQUE LE RÉGIME PUCISTE / Les auteurs du coup d’État doivent comprendre une chose simple : les Roumains veulent la démocratie et la liberté. Et ils sont déterminés à aller jusqu’au bout pour retrouver leur droit fondamental bafoué le 6 décembre.
L’idéal serait que la Justice rétablisse les choses. Soit la Cour suprême, soit la CEDH, ou les deux. Nous avons poussé un soupir de soulagement. Mais que se passera-t-il autrement ? Est-ce que ce sera encore une révolution sanglante ? Une guerre civile ? Une protestation continue de la population mécontente ?
Considérons le pire des cas. Les auteurs du coup d’Etat restent fermes sur leurs positions : pas de recul. Parallèlement, les dirigeants de l’Église, de l’Académie roumaine, de l’armée, des universités et d’autres institutions de l’État font front commun avec les putschistes. Il refuse de défendre les droits fondamentaux des citoyens et, implicitement, la démocratie. Ils voient leurs bureaux, chaises et secrétaires à l’aise. Ils n’ont pas la moindre intention de contribuer à la réparation pacifique des fraudes commises par les neuf juges du CCR.
Iohannis et Ciolacu (sous la pression ou non de partenaires stratégiques) prennent le risque que de plus en plus de Roumains descendent dans la rue. Au fond, que pouvait-il obtenir d’autre qu’une réaction ferme de la Gendarmerie, si nécessaire ? Si la Justice reste du côté des putschistes, les presque quatre mois jusqu’aux élections s’écouleront sans que l’opposition n’atteigne son objectif. Les Roumains mécontents devront accepter le fait que « ça suffit ».
Seulement, tous les mécontents ne se résigneront pas au fait que la Roumanie soit devenue une pseudo-démocratie, sans rien de plus élevé que les pays désormais vilipendés par les soi-disant pro-européens. Beaucoup continueront à protester, et à juste titre.
En l’absence d’une réaction normale de l’État, c’est-à-dire un retour à la situation d’avant le 6 décembre, la population exaspérée par le comportement insensé du régime de Iohannis pourrait adopter des mesures radicales. Ils peuvent penser que la seule manière de défendre la démocratie reste une révolution au vrai sens du terme. C’est-à-dire en prenant d’assaut les principales institutions de l’État. En violation flagrante de la loi, sur les mêmes « principes » sur la base desquels le CCR a statué le 6 décembre.
Ciolacu et Iohannis devraient comprendre que la patience des gens a une limite. Et les manifestations pacifiques risquent de dégénérer en affrontements violents non seulement avec les gendarmes, mais aussi avec les Roumains qui applaudissent désormais le comportement du régime putschiste.
Respecter les lois du pays et la Constitution est la seule voie à suivre. Et si ceux de Cotroceni et Palatul Victoria refusent de remédier aux abus du CCR du 6 décembre, ils perdront automatiquement leur pouvoir de demander aux Roumains de traverser la rue uniquement au feu vert. Ou de renoncer enfin à prendre d’assaut le siège du gouvernement.
Il n’existe qu’un seul remède à l’acte délibéré du régime de Iohannis. Et cela doit aussi venir des institutions étatiques, pour éviter des affrontements violents, qui conduiraient le pays dans une véritable impasse.
Les Roumains n’accepteront jamais le coup d’État du 6 décembre. Quelqu’un doit leur rendre justice. Sinon, ils essaieront de le faire eux-mêmes. Et ce ne sera pas du tout bon pour la Roumanie.
p.s. L’unité a ordonné aux trompettes mondialistes d’utiliser l’expression « le rassemblement de l’OR », pour donner l’impression que seuls les sympathisants de Simion, une minorité négligeable, auraient quelque chose à partager avec l’illégitime Iohannis. Les autres souverainistes, certains même issus du PSD, applaudissent effectivement au coup d’État. Wow, je suis stupide ?!