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Bien
sûr, libre aux lecteurs de croire de telles billevesées, et de croire
par la même occasion que les Russes et les Coréens sont des
sanguinaires, et de surcroît sans aucune jugeote, puisqu’ils laissent
les soldats coréens se balader avec « ces notes » dans les poches.
Mais si
on lit attentivement les articles de presse, ils ne disent rien de tel,
ils laissent seulement entendre que des notes auraient été retrouvées,
et que ces notes « indiqueraient » de possibles pressions,
sans préciser lesquelles, incitant les Coréens à se suicider. Bravo les
Russes et les Coréens, vous incitez insidieusement vos soldats à se
suicider et ils obéissent !
Chacun
comprendra qu’il ne s’agit que de propagande stérile, aucune armée au
monde ne serait en capacité de combattre dans de telles conditions.
Mais ce
qui est important, c’est que le lecteur lambda européen croie en ces
inepties, et soit persuadé que les moujiks russes imbibés de vodka de
mauvaise qualité sont au bord du gouffre et qu’ils ont besoin du secours
de 10 000 Coréens.
Ce qui est remarquable dans la presse appartenant à nos « élites », c’est qu’elle ne s’embarrasse pas de vraisemblance : « Quelque 300 soldats nord-coréens ont été tués et 2.700 blessés sur les milliers déployés par Pyongyang en Russie pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine », a indiqué ce lundi le journal 20 minutes, tandis que Libération précise : « Quelque 300 soldats envoyés par Pyongyang ont été tués au combat en Ukraine ».
Ils ont été tués en Ukraine ou en Russie ? Mettez-vous d’accord !
Le pompon du grand n’importe quoi est décerné au Wall Street Journal qui titre sans rire : « Les troupes de Pyongyang sont exposées, inexpérimentées, mais loyales : les soldats meurent par milliers en première ligne contre les forces ukrainiennes ».
Mais jusque là, toujours aucun Coréen en chair et en os, mort ou vif, jusqu’à ces tout derniers jours, et le journal La Dépêche nous apprend que : « La
capture récente de deux soldats nord-coréens par les forces armées
ukrainiennes, pourrait permettre à Kiev d’en apprendre davantage sur la
stratégie militaire adoptée par cette alliance russe et nord-coréenne.
Mais récemment, les autorités ukrainiennes ont également mis la main sur
un journal appartenant à un soldat nord-coréen, mort le 21 décembre
dernier sur le front, racontent nos confrères du Wall Street Journal. Le
document a permis de mieux cerner les méthodes de combat utilisées par
les unités nord-coréennes, déployées dans la région de Koursk, au sud de
la Russie. »