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Commentaire de Charles Halary

sur La gauche peut gagner, voilà pourquoi


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Charles Halary (---.---.26.104) 21 mars 2007 16:29

Calmez vous ! Les élections sont effectivement des sujets sur lesquels les prises de position définitives vont des classes dites dominantes aux classes populaires qui se posent même la question de savoir si aller voter sert à quelque chose. Ce sont dans les milieux les plus pauvres que le taux d’inscription sur les listes électorales est le plus bas. Je ne vois pas quel mépris il y a en disant cela.

De plus la France, question ostracisme, a le triste privilège dans les démocraties occidentales d’avoir interdit le suffrage féminin jusqu’en 1944 (nos grand-mère ne pouvaient pas voter !!!). Nier l’aspect fondalentalement machiste du système politque français est une élucubration qui fait rire dans tous les pays anglo-saxons et même dans les pays germaniques. Le retard extraordinaire de la prise en compte des femmes en politique en France par un blocage masculin est symbolisé par le coq gaulois appelé à la rescousse après la défaite de 1871.

La présence de Ségolène Royal pose de manière très émotive pour les hommes français ce regard sur eux-mêmes. C’est même le centre de ce débat présidentiel vu de l’étranger. Ce débat a engendré un rapport féminin au pouvoir de délégation à des hommes qui doivent alors se déguiser en tricolore (costume bleu, cravate rouge et chemise blanche) et invoquer à tort et à travers des « sursauts » de toutes sortes. Le caractère « coincé » de la vie politique française est lié à cette analogie avec un combat de coqs. C’est sûr que Ségolène Royal dérange un maximum.

Mais l’argument de fond est la présence comprative des 12 candidats qui sera un grande chance pour la gauche et les femmes de mettre un terme à un système qui fatigue tout le monde. Le PS a été le premier parti à comprendre cela en votant (après débats), avec surtout les nouveaux adhérents, pour Ségolène Royal à l’interne, et de vieux éléphants en ont mangé toute une claque pour l’avoir négligée cette prise de pouvoir généralisée des femmes en France.

Comme la gauche a toujours historiquement ouvert les yeux de la droite. Par exemple, la peine de mort supprimée est une idée de gauche mise dans la Constitution par la droite et dont un référendum apporterait hélas la suppression par des arguments démagogiques de tous bords. Cette campagne a eu pour mérite d’éliminer les arguments machistes de la campagne officielle. Par contre, alors que le racisme tombe sous le coup de loi Gayssot, le machisme populiste de tribunes a encore de beaux jours devant lui.

Comment beaucoup pensent que le arguments ici développés sont auto-rassurants, je pense que l’inquiétude n’est pas dans mon camp. Le candidat de la droite ne dispose plus de son poste de Ministre de l’Intérieur et il va jouer à armes plus égales avec les autres. Cela nous rassure toutes et tous. François Bayrou va tenir de grandes assemblées comme Royal. On pourra mieux le voir. La gauche peut gagner, elle le sait, mais elle en doute, comme Descartes.

La caractéristique des médias actuels est que ces doutes deviennent brutalement des certitudes au moment opportun. Nous y allons en étudiant le terrain électoral. Loin des injures et autres insinuations qui ne devraient pas être dans l’éthique du débat électoral de la France nouvelle qui sort de si tristes histoires passées.


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