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Commentaire de Antoine

sur Les Pays-Bas, un peu plus bas


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Antoine (---.---.245.246) 1er juin 2006 18:40

Johann Wolfgang Goethe (1749-1832). Le Roi des Aulnes

Qui chevauche si tard dans la nuit et le vent ?

C’est le père et son enfant.

Il serre le jeune garçon dans ses bras,

Il le tient au chaud, il le protège.

- Mon fils, pourquoi caches-tu peureusement ton visage ?

- Mon père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ?

Le Roi des Aulnes avec sa couronne et sa traîne ?

- Mon fils, c’est une traînée de brume.

- Cher enfant, vient, partons ensemble !

Je jouerai tant de jolis jeux avec toi !

Tant de fleurs émaillent le rivage !

Ma mère a de beaux vêtements d’or.

- Mon père, mon père, mais n’entends-tu pas,

Ce que le Roi des Aulnes me promet tout bas ?

- Du calme, rassure-toi, mon enfant,

C’est le bruit du vent dans les feuilles sèches.

- Veux-tu jeune garçon, venir avec moi ?

Mes filles s’occuperont de toi gentiment.

Ce sont elles qui mènent la ronde nocturne,

Elles te berceront par leurs danses et leurs chants.

- Mon père, mon père, ne voit-tu pas là-bas,

danser dans l’ombre les filles du Roi des Aulnes ?

- Mon fils, mon fils, je vois bien en effet,

ces ombres grises ce sont de vieux saules.

- Je t’aime, ton beau corps me tente,

Si tu n’es pas consentant, je te fais violence !

- Père, père, voilà qu’il me prend !

Le Roi des Aulnes me fait mal !

Le père frissonne, il presse son cheval,

Il serre sur la poitrine l’enfant qui gémit.

À grand-peine, il arrive à la ferme.

Dans ses bras, l’enfant était mort.


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