Emmanuel,
Nul besoin d’ironie pour débattre.
Je n’ai émis aucune certitude mais une profonde perplexité. Le Hezbollah est un parti avec ramifications terroristes et vous voudriez qu’il se soumette de bonne grâce à une enquête internationale unilatérale ? Le Sinn Fein ou Iparretarak l’auraient-ils accepté ?
Si le Hezbollah est un parti c’est bien par principe d’accepter le principe même de négociations. Que l’on condamne le principe d’un bras armé est normal mais cela ne veut pas dire que tous les agissements de la région soient de son fait, là encore je demande des preuves et non des allégations.
Quant aux pouvoirs du président iranien, personne n’a écrit qu’il n’en avait pas mais qu’il ne disposait pas des forces armées et que donc il ne pouvait décider de passer à l’action pour rayer Israël de la carte, entre autres. Encore une fois, je reste perplexe. Les suspicions et allégations des uns et des autres ne me satisfont pas et le sujet du Moyen Orient est toujours plus complexe que de simples déclarations. Les échecs occidentaux successifs, tant en Aghanistan qu’en Irak en sont la meilleure preuve. Avec pour objectif d’y amener la paix et la démocratie on a ouvert une cocotte minute sous pression.
L’objectivité commence par le doute. La situation est complexe, grave et avant de tirer des conclusions hâtives qui ne peuvent qu’engendrer une escalade il faut en prendre toute la mesure.
D’autre part, il faut bien tenir compte que l’offensive dont vous faites le titre ne l’est qu’en réaction à ce que tous les états de la région combattent depuis la Révolution iranienne : la présence occidentale locale.
Je répète que je n’ai aucune certitude, que je ne prétends pas avoir la science infuse mais que j’éprouve de profonds doutes. Le situation au Liban déjà en 1988 était très loin de ce qu’en décrivaient tous les analystes et journalistes bien installée dans leurs fauteuils parisiens. Ne tombons pas dans des spéculations hâtives : la plupart des enlèvements en Irak n’ont pour seul objectif que l’argent et non politiques. Il se peut fort bien que les attentats au Liban ne soient pas motivés par la politique. J’ai bien écrit « il se peut », vous remarquerez que je suis beaucoup moins certain que vous...