Cher Olivier,
je vous ai lu souvent avec suffisamment de plaisir et d’intérêt -et bien que ne partageant pas pour autant toutes vos opinions- pour prendre la plume et vous dire combien je suis consterné de lire dans votre dernier article cette citation de monsieur Rajfus :
Le 16 juin 1993, avec l’écrivain Didier Daeninckx, il lançait L’appel des 101 : « Les générations de policiers, accomplissant les basses besognes, se sont toujours donné la main. Les mêmes qui, aujourd’hui, contrôlent au facies, remplissaient les autobus de la ligne Drancy-Auschwitz, en juillet 1942. Les mêmes noyaient dans la Seine les martyrs algériens d’octobre 1961... Chasseurs et casseurs de têtes, ils veulent modeler sous le plastique plombé des matraques le nouveau visage de la barbarie. Le temps est venu de leur dire que nous n’acceptons pas ce spectacle d’une jeunesse que l’on détruit, que l’on criminalise... »
suivi de votre commentaire : « Un texte hélas toujours d’actualité. »
Comment pouvez-vous juger une telle outrance, si énorme qu’elle en devient obscène, « toujours d’actualité » ???
Qu’il faille dénoncer et punir dans un état de droit les abus et bavures policières soit ! Bien entendu ! Mais assimiler ainsi la police républicaine dans toutes ses actions, même maladroites, excessives ou déplacées (et c’est bien sûr tellement simple de nos jours et dans des quartiers comme celui où j’habite de faire ce métier là absolument parfaitement, en évitant les insultes et les frigidaires qui vous tombent sur la tête !) à des pratiques nazies... C’est dégueulasse. Aussi dégueulasse que les fautes que vous dénoncez !
Pensez-vous sérieusement que ce sont les policiers qui criminalise la jeunesse ??? Cette citation de monsieur Rajfus est un monstrueuse connerie.
D’un côté des jeunes innocents... Toujours,
de l’autre, des salauds de flics... Toujours !
Je ne pensais vraiment pas un jour vous croiser dans les rues de Bobo-Gaucho Land...
Tristement vôtre