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Commentaire de PBi

sur Politique économique (3) : La part du rêve


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PBi (---.---.118.225) 8 juillet 2005 15:59

A Roshdie, J’ai lu avec intérêt ce nouveau commentaire. Mais afin de ne pas abuser de la bande passante de AgoraVox, je vais limiter ma propre réaction à quelques points :

1) Je suis heureux de constater, grâce à votre effort de compilation, que les idées que j’ai développées sur ce que devrait être la politique économique du pays coïncident avec celles du Premier ministre. Je ne m’en étais pas aperçu, sans doute par défaut d’attention. J’espère que les chefs d’entreprise, engagés dans l’action alors que je ne le suis plus, par définition plus attentifs, y ont trouvé des motifs d’optimisme et d’action.

2) Vous m’enfermez dans une contradiction entre dépenses publiques supplémentaires et réduction de l’endettement, que je rejette. Au risque de me répéter, la question centrale aujourd’hui est la relance de la croissance. S’il faut pour cela, consentir à court terme à quelques dépenses supplémentaires bien ciblées, il faut s’y résigner, car c’est de la croissance que viendra la possibilité de réduire significativement l’endettement au-delà de l’effort permanent indispensable d’élimination des dépenses publiques inutiles. A condition toutefois que l’on ne gaspille pas comme il a quelques années l’opportunité offerte par la croissance !

3) Quand je parle d’accélérer et de consolider le retour à un niveau de parité convenable pour l’euro, je ne mets en cause ni l’indépendance de la Banque Centrale Européenne que je soutiens, ni sa politique de taux d’intérêt qui me paraît bien adaptée à la situation présente. En revanche je m’interroge sur sa communication qui me paraît inutilement focalisée sur l’inflation et je vise d’autres moyens d’action que le dialogue entre banques centrales permet de mettre en œuvre quand la nécessité économique l’impose. J’ajoute que je n’ai aucune révérence pour ce qu’on appelle « les marchés », constitués en entité autonome échappant à tout contrôle ou à toute impulsion. Je crois qu’ils ont besoin d’être « guidés » et qu’ils le sont d’ailleurs de facto.

4) Je n’imagine pas une seconde, même dans mes rêves les plus fous, qu’un responsable syndical puisse s’exprimer a priori en faveur de la flexibilité du marché du travail. En revanche j’en connais beaucoup qui seraient prêts à des concessions dans ce domaine s’ils recevaient quelque chose en échange. Et je pense que l’objectif de la flexibilité est suffisamment stimulant pour que le patronat trouve des contreparties à offrir.

5) Vous me reprochez de me contenter de « rester au stade des (bonnes) intentions ». Je dois dire que je ne vois pas à quel autre stade pourrait se trouver l’observateur que je suis désormais, mais qui a beaucoup apprécié le dialogue qui s’est instauré entre nous.


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