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Commentaire de Olivier Bonnet

sur La police française en accusation


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Olivier Bonnet Olivier Bonnet 6 juin 2006 20:51

Cette phrase - je suis d’accord avec vous qu’elle est d’une rare violence - est donc tiré de l’appel des 101, écrit en juin 1993. Malades mentaux, les auteurs ? C’est beaucoup plus compliqué que ça. Je l’analyse ainsi : à l’époque de l’Occupation, puis à celle de la guerre d’Algérie, étaient réunies les conditions permettant ce type de passages à l’acte. Car ce sont bien des policiers français qui ont commis ce qui est relaté là, ne vous en déplaise. Lorsqu’est écrit cet appel, les conditions ne sont pas les mêmes. Aujourd’hui non plus. Heureusement ! Reste qu’il existe forcément des individus qui, si de telles circonstances survenaient à nouveau - une semi guerre civile en France suite à l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, par exemple, pour faire de la politique fiction -, seraient prêts à de telles atrocités. Cette phrase stigmatise donc le fait de ne pas encadrer avec une sévérité exemplaire les débordements. Parce que ça revient à les permettre. On peut gloser sans fin sur la personnalité des policiers, que tous ne pensent ni n’agissent de façon identique. Mais ils détiennent le pouvoir. Voyez pendant l’Occupation ce que des gens apparemment comme tout le monde ont été capables de faire quand on les a enrôlés au sein de la Gestapo. Je pense que cette phrase signifie qu’il y a au sein de la police des gestapistes POTENTIELS. Et qu’il faut donc être extrêmement vigilant pour les empêcher, jamais, de se livrer à leurs bas instincts. C’est l’honneur de la police républicaine de santionner impitoyablement ses brebis galeuses.


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