Merci pour votre commentaire. Je vais essayer d’apporter quelques réponses.
Je n’ai pas vu ce reportage sur ARTE, je ne pourrais donc pas porter de jugement sur sa qualité.
En revanche, je puis donner un avis sur certains éléments que vous nous rapportez.
Concernant JM Barroso, il est vrai qu’il souhaite achever, au cours de son mandat, le marché intérieur. Faute de soutien politique fort, quelque peu paralysé par le coup d’arrêt des ’Non’ français et néerlandais, le Président de la Commission européenne n’a pas le choix : il se concentre là où il peut approfondir l’UE, c’est à dire ... sur les affaires intérieures, et notamment sur le marché intérieur et la mise en oeuvre complète des 4 libertés fondamentales : les libertés de circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux.
Concernant la Chine, les Etats membres ont décidé en 1995 de signer un accord avec la Chine sur la levée des mesures de protection européenne dans le domaine du textile et de l’industrie de la chaussure. Cet accord prévoyait de fixer le 1er janvier 2005 comme date de suppression de ces quotas sur les produits textiles d’exportation chinoise. La France savait que cet échéance arriverait au 1er janvier 2005, mais l’Etat français n’a pas fait grand chose pour prévenir l’industrie du textile de cet irruption concurrentielle ... prévue depuis 10 ans puisque soumis à la signature de nos ministres par les services de nos ministères.
Je dois préciser que la Chine a ouvert en même temps son marché à l’UE, qui en profite allègrement.
Sur la directive relative aux services dans le marché intérieur, celle-ci a été votée par le Parlement européen le 15 novembre 2006.
Voir mon article sur ce point : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=15671
En ce qui concerne Mr Blair, les archives d’ARTE sont probablement quelque peu anciennes, car ces images (je suppose) de Tony Blair faisant face au PE remontent à la présidence britannique du Conseil de l’UE, qui a eu lieu du 1er juillet au 31 décembre 2007. Une présidence très décevante (mais pouvions nous attendre + de la Grande Bretagne ?), cela dit au passage.
Pour ce qui regarde enfin mes propositions pour l’avenir de l’UE, je pense que la meilleure des nouvelles pour le projet européen, au risque de me répéter, serait que la France élise au mois de juin un Président de la République ’européen’.
Si tel était le cas, vous verriez que le projet européen, fort de soutien en Espagne, en Allemagne, en Italie et au Benelux, repartirait presque naturellement, cette fois-ci sur de bons rails.