Je me permets d’intervenir pour signaler quelques erreurs dans le texte proposé, et ajouter un ou deux commentaires. Il est inexact de dire qu’« une réaction nucléaire est la transformation d’une forme de corps radioactif [...] en une autre forme du même corps ». Sauf cas exceptionnel et marginal dans ce contexte, la radioactivité conduit à la production d’un autre élément chimique, et non pas d’un autre isotope du même corps. Dans le cas cité de l’uranium, la fission conduit à un certain nombre de sous-produits sensiblement moins massifs que le noyau initial radioactif. De même, lors de la fusion de l’hydrogène, par exemple dans le cycle solaire, le bilan consiste en la fusion de quatre noyaux d’hydrogène (protons) en un noyau d’hélium. Dans ce cas, le noyau produit est bien sûr plus massif que chacun des noyaux ayant fusioné, mais d’une masse légèrement inférieure à la somme des masses des noyaux initiaux. Ce défaut de masse, en effet, est compensé par une libération d’énergie.
En ce qui concerne l’origine des différentes formes d’énergie sur Terre, l’auteur a raison de rappeler que l’énergie chimique stoquée dans le charbon ou les hydrocarbures, tout comme l’énergie éolienne ou hydraulique, est historiquement d’origine solaire. Mais bien que j’ignore quelle conclusion l’auteur voulait en tirer, il pourrait être intéressant d’indiquer que l’énergie solaire, quant à elle, est d’origine nucléaire ! Dans la logique développée, cela ramènerait l’ensemble des sources d’énergie mentionnées à l’énergie nucléaire (en l’occurrence celle de la fusion, et non de la fission), correspondant à la conversion de masse en énergie.
Mais comme il a été noté en commentaire, l’énergie marémotrice, telle qu’exploitée par l’usine de la Rance, par exemple, est bel et bien d’origine gravitationnelle, impossible à assimiler aux autres formes mentionnées. (Au passage, je rappelle que l’unification des forces n’est pas établie en physique et qu’il est inexact de dire que « La théorie du big-bang admet qu’il y avait une seule interaction fondamentale à l’instant 0 dont nous ne savons rien » : les théories de big-bang ne nécessitent pas une telle hypothèse.)
Quant à l’énergie géothermique, je dirais qu’elle est également d’origine nucléaire, car la Terre doit une partie (l’essentiel, je crois) de sa chaleur interne à la radioactivité - de fission, cette fois - des noyaux lourds accumulés en son cœur.
Mais si l’on veut s’amuser, on remarquera que ces noyaux radioactifs n’existaient pas à l’origine de notre galaxie et qu’ils ont été produits au cours des âges lors de l’explosion d’étoiles en supernova de divers types, dont l’énergie a eu pour origine à nouveau soit l’énergie nucléaire, soit l’énergie gravitationnelle (libérée lors de l’effondrement de l’étoile progénitrice).
Que de transformations, n’est-ce pas ?
De fait, l’énergie est volatile et versatile. Qu’on l’admire ou la révère magiquement, religieusement, scientifiquement ou mystiquement, elle n’en est pas moins la source de toute opération matérielle et de tout mouvement dans l’espace physique. Rien de connu (ni j’oserai dire de connaissable) n’existe sans énergie ou hors de l’énergie.
Énergiquement vôtre
23/01 12:22 - eric
bonjour a tous et a toutes,savants et savantes.je desir savoir,comment est (...)
22/12 18:49 - Michel
Le commentaire d’Étienne Parisot me permet d’apporter quelques précisions sur le (...)
21/12 02:16 - Etienne Parizot
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20/12 22:57 - Michel
Voici différentes possibilités. 1) Faire le bilan des énergies actuellement disponibles sur (...)
19/12 10:16 - caderange
Réponse de CaDerange : Merci de ces commentaires sur les énergies à l’origine du monde. (...)
18/12 21:14 - Michel
Seulement deux énergies « fondamentales » sur Terre ? Le point de vue adopté semble être celui (...)
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