J’ai lu dans un des commentaires (je ne sais plus si ca venait directement de vous) certaines critiques genre : « il n’y connait rien en histoire », la révolution agricole a eu lieu après la révolution industrielle. Je tenais donc à prouver ce que j’avancais.
Je n’ai pas dit que toute révolution technologique entrainait une révolution politique, mais simplement que c’était souvent le cas. Certaines innovations technologiques ne changent pas fondamentalement les rapports de forces ou vont renforcer un rapport de force existant. Cela n’a donc pas lieu de créer une révolution politique.
Les progrés agricoles du moyen age n’ont pas été de nature suffisante à libérer la main d’oeuvre. Ils ont largement réduits les famines (ce qui était déja un bienfait), mais pas plus. Lorsque l’on a introduit l’engrais, les conséquences ont visiblement été différentes créant un début d’exode rural.
Que cet exode soit inférieur à ceux qui ont suivi par la suite est vrai, mais il a permis d’amorcer la pompe. Et les premieres manufactures sont d’ailleurs apparues tout au long du XVIIIème siécle. Elles étaient trés riches et commencaient à se mécaniser même si cela n’avais rien à voir avec ce qui a suivi.
Vous obtenez donc une nouvelle classe sociale : Des entrepreneurs (Bourgeois) qui s’enrichissent et deviennent puissants. Les serfs au contraire deviennent moins utile vu la mécanisation. Il est possible d’envisager de les libérer sans mettre la société en péril.
Une fois que les conditions de la nouvelle société étaient en place, il ne manquaient plus que des philosophes pour mettre un projet de société en forme : C’est ce qu’ont esquissés les philosophes des lumières.
Mais vous avez raison, la révolution technique ne fait pas tout. La révolution technique n’est que le premier étage de la fusée. Pour être transformée, il faut que des gens éméttent des idées politiques radicales qui prennent en compte la nouvelle donne. Une fois que ces éléments sont en place, il n’y a pas grand chose qui peut stopper une révolution.
Dans le cas de la révolution des NTIC, le deuxiéme étage n’a pas encore pris son envol, mais il commence à balbutier.