Les maladies a étiologie complexe sont rarement monofactorielles. On trouve facilement des correlations avec les facteurs environnementaux, et pour peu qu’on choisisse une cohorte de cas/contrôles suffisament bien construite, on correle avec ce qu’on veut.
D’autre part, concernant l’implication de firmes de l’industrie chimique, il est extremmement important de regarder qui a donné les fons pour l’étude : si c’est une firme concurrente, ou un organisme affilié à une firme concurrente, il est tout a fait légitime d’attendre une réplication plus neutre des résultats avant de se prononcer (notez que le phénomène inverse est vrai aussi, regardez le phénomène du faux-sucre, seulement 8% des études du domaine public se prononcent pour l’innocuité, là ou plus de 75% de celles qui sont payées par l’industrie le font).
La règle numéro 1 en matière de publications, c’est bien sur de comprendre a fond le texte, puis de chercher les autres études sur le meme theme, de s’informer au maximum. Ne croire que ce qu’on à lu plusieurs fois...
D’autre part, comme je le disais deja par avant, les populations possedent des caracteristiques genetiques tres particulières (différence flagrante sur certains HLA notamment, mais pas uniquement) qui expliquent les différentes réponses aux maladies impliquant le système immunitaire. L’organisation des gènes du système immunitaire, et leur mode d’expression, fait que les réactions possibles sont quasi infinies.
Ceci dit, quand on regarde les effets d’une infection par le VIH, et son mode de fonctionnement, les cellules qu’il cible, son mode de réplication, ... il est tout à fait probable (en théorie pure, j’entends) qu’il provoque à long terme une immunodéficience. Laquelle permettrait l’apparition de maladies opportunistes, révélatrices de la « phase SIDA déclaré » de l’infection par le VIH.
En ce qui concerne le fait que peu de sperme de séropositifs contienne le virus, c’est tout a fait logique et prévisible. Les spermatozoïdes sont des cellules réduites à leur strict minimum, c’est à dire ne contenant pratiquement pas de cytoplasme. Et ne portant pas de récepteurs CD4. Donc très peu susceptibles d’être la cible du VIH.
Il serait interessant d’avoir le nombre de contaminations selon que l’homme ou la femme sont seropositifs. Il ne serait pas étonnant de constater un désequilibre dans la transmission.