Débat très interessant . Je pense pour ma part qu’ il serait opportun de s’ interesser à l’ effet que ce recrutement par les grandes écoles produit sur notre vie nationale . Les plus prestigieuses , dont l’ ENA en particulier , génèrent un vivier politique où on s’ immerge rapidement sous certaines conditions . La botte de l’ Ena se retrouve au Conseil d’ Etat , à la Cour des comptes , à l’ Inspection des finances ..., ce qui est une garantie de carrière protégée . La mobilité en est le confortable parachute , puisqu’ elle permet à la fois de goûter aux charmes des pantouflages juteux et éventuellement temporaires tout en s’ assurant un retour vers son administration d’ origine en cas de besoin . Cette superstructure a été constituée à partir de jeunes gens ayant montré vers 20 ans uns sérieuse aptitude au travail intellectuel , une grande capacité d’ abstraction , mais dont la réussite en termes d’ efficacité pour la société n’ est en rien déterminée . Pourtant , dés 20 ans , l’ avenir est assuré . Un chef d’ entreprise , lui , peut se ramasser à loisir , même si il est lui aussi très diplomé et travaille comme un dingue , mais sans filet . Loin de moi l’ idée d’ écarter nos jeunes Grands Ecoliers d’ un avenir brillant . Mais il faudrait qu’ ils apprennent le risque d’ avoir à faire leur preuve sur le terrain avant de bénéficier des avantages de leur formation intellectuelle , qui serait ainsi une plus value plus qu’ un acquit définitif non négociable . L’ état de notre pays n’ en serait pas aggravé !!!