Non, comme je l’écris en titre de mon commentaire, le malaise en France ce n’est pas Jean-Marie Le Pen.
On ne peut pas réduire les électeurs du Front National ni au parti ni à son chef. D’autre part il est l’un des rares hommes politiques de la scène politique française à s’être hissé au deuxième tour d’une élection présidentielle et le dénigrement systématique de sa représentation est un dénigrement même de la République. Nous sommes dans un système qui exclut volontairement plus de 30% de l’électorat français (les deux extrêmes) de représentation nationale. C’est là que réside le scandale Jean-Marie Le Pen.
Avant de conclure, je tiens à préciser que je ne suis électeur d’aucun de ces partis. Mais cette attitude qui consiste à systématiquement jeter des excommunications sans débattre avec eux ne conduit qu’à renforcer leur électorat parce que le peuple français, ne se sentant pas représenté, finit par se dire qu’il est comme Jean-Marie Le Pen, un exclu de la politique.
Sa stratégie est toujours la même depuis bien longtemps : « Vous voyez ce qui se passe ? Nous vous avions prévenus. Et bien nous n’y sommes pour rien puisque nous sommes exclus du champ politique national. » Qu’ils aient pu faire mieux s’ils ne l’avaient pas été apparaît justement comme une simple interrogation. Et la question que se posent les Français est la suivante : pourrait-ce être pire qu’avec ceux que nous avons actuellement ? Devinez la réponse de 30 % d’entre eux. Ces 30% vont continuer de croître tant que l’enfermement continuera...