La féminité pour ce que j’en vis, c’est l’âme.L’âme concerne à la fois l’homme et la femme mais les voies d’accès sont différentes, inutile donc de les opposer.
La difficulté pour une femme de vivre sa féminité et donc l’âme (j’emploie ce terme sans connotation religieuse, seulement comme une référence pour situer ce qui dépasse la personna) tient essentiellement à son désir de séduction et donc à ramener à soi ce qui, pour un temps fut utile, capter le désir de l’homme pour concevoir un enfant. Passée ce temps,la séduction devient une attitude prédatrice, sans fondement.Beaucoup d’énergies féminines sont ainsi gaspillées pour tenter de paraître encore.. ce que l’on fut et que l’on n’est plus. Et l’âme n’apparaît plus aussi évidemment qu’à l’époque où elle avait prêtée à la forme sa beauté naturelle pour fabriquer la vie dans le corps. L’époque où la femme, supposée narcissique, interroge sans fin son miroir pour tenter de comprendre, de capter le reflet de cette Autre en elle qui est et qui n’est pas elle, l’âme. Mais l’hormone qui servait de fil conducteur à la beauté de l’âme n’est plus produite à partir d’un certain âge...
L’âme demeure... Et toutes ces énergies sont disponibles désormais pour accueillir le monde, dans sa complémentarité, sa différence, sa complexité, sa beauté inaccomplie...et pour participer, avec les hommes, qui eux aussi, avec un peu moins de testostérone, sont prêts à épouser le monde, à moins que la petite mignonne qui passe... capte encore et toujours leur attention... Pour tous, pour toutes, il y a un âge pour fabriquer la vie dans le corps et un autre pour créer, recréer la vie dans le monde.
Notez que l’amour est la clé pour tous les âges et toutes les polarités.