Une précision pour expliquer que tout cela n’est pas une question d’hygiène :
- on a deux types de médecins libéraux : le secteur 1 qui doit appliquer les tarifs sécu et le secteur 2 qui peut appliquer le tarif qu’il souhaite (l’assuré ou sa complémentaire paie la différence avec le remboursement sur la base du tarif sécu)
- si un assuré CMU consulte un médecin secteur 2, celui est obligé de lui faire le tarif sécu et préfère donc plutôt recevoir des patients qui lui rapportent plus.
Sachant qu’on a près de 50% des spécialistes qui sont en secteur 2, vous constaterez que ces pratiques sont répandues.
Il ne reste donc plus que le secteur 1 pour les assurés CMU.
Pour finir, il faut savoir que le secteur 1 est voué à disparaître « naturellement » : pour s’installer en secteur 2, il suffit pour un jeune médecin spécialiste (pour simplifier) de travailler 2 ans à l’hôpital public en plus à la fin de ses études, ce que font la très grande majorité des médecins spécialistes actuellement. Au rythme où l’on va, il n’y aura plus de spécialistes en secteur 1 d’ici 15 ans.
Pour les généralistes, les vannes du secteur 2 étaient plutôt bien fermées mais elles viennent d’être ouvertes : la médecine générale est désormais considérée comme une spécialité et il suffira donc à nos jeunes médecins de pousser deux ans de plus à l’hôpital public pour s’installer en secteur 2.