Condamnation pénale pour Basano Christian ex-commissaire aux comptes et expert comptable de Nice-Menton

L’affaire était appelée devant le Président de la Chambre Correctionnelle, salle 3 du Tribunal de Grande Instance de Nice le 10 avril 2006. Convoqué comme tous les autres prévenus à 13 heures 30, Christian Basano ne s’est pas présenté. La Cour l’a reconnu coupable d’exercice illégal de la profession d’expert-comptable et l’a condamné pour ces motifs à une amende principale de 10 000 euros, assortie de deux fois 5000 euros complémentaires ; soit un total de 20 000 euros dont l’intéressé devra s’acquitter ; on suppose sans peine, au vu du nombre conséquent de notes d’honoraires émises depuis 1999 (date de sa radiation de l’Ordre des Experts Comptables)...à moins que son luxueux train de vie ne lui ait pas laissé de pécule... Christian Basano est déjà sous le coup d’une condamnation à six mois fermes d’emprisonnement pour abandon de famille prononcée par la Cour d’appel d’Aix en Provence et rejet de son pourvoi en cassation en septembre 2005 ; ce qui l’avait décidé à partir en cavale en Belgique. Il reste devoir la coquette somme de 222 666 euros à son ancienne épouse, pour pension alimentaire ; somme pour laquelle le gai luron s’était permis de tirer une traite sur un compte fictif du Royal Trust of Toronto... L’ancien expert-comptable, qui va et vient aujourd’hui librement en France (on ne sait par quel mystère vu le nombre de plaintes déposées à son encontre)...est impliqué dans des dizaines d’affaires commerciales et immobilières sur la Côte d’Azur ; d’autres dossiers sont en cours d’instruction ou font l’objet d’enquêtes judiciaires au niveau européen. Les victimes de Christian Basano envisagent de se solidariser sous forme de collectif afin de permettre une gestion centralisée par les autorités judiciaires.

On se souvient que Christian Basano s’était déjà rendu célèbre dans une nébuleuse histoire koweïtienne pour laquelle il se déclarait ADER de comptes bancaires s’élevant à plus de 8 milliards de dollars (...) Michèle Ganascia, Vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris et Juge d’instruction en charge d’une plainte avec constitution de partie civile (contre des notaires qui plaident leur innocence), émanant de Christian Basano lequel est soutenu par la Ligue Européenne de défense des victimes de notaires, a rendu le 22 février 2006 une Ordonnance de non-lieu et ordonné le dépôt du dossier au Greffe. En réponse à cette décision de Justice, Christian Basano s’est fendu d’un nouveau courrier long de quatre pages dans lequel il exige, entre autres, l’audition de Monsieur Vlogaert, Chef d’Unité à l’Office de Lutte anti-fraude de Bruxelles. La polémique sans fin de Christian Basano au sujet de ses milliards de dollars semble désormais commencer à lasser les magistrats...d’autant plus que l’intéressé ne produit aux débats aucun élément à valeur intrinsèquement juridique (« sinon sa diarrhée verbale ») (!) Basano s’est-il pris un coup de soleil sur la tête lors de son séjour au Koweït ou s’est-il trop « shooté » du nuage noir épais qui stagnait en 1991 sur Koweït City...à la fin de la première guerre du Golfe quand les puits de pétrole étaient en feu (! ?) Quoi qu’il en soit ses intrigues financières sur vingt années en arrière démontrent un personnage des plus interlopes et sulfureux ! Bref, le 6 juillet 1999, le sieur Basano mettait en demeure les actionnaires de la société Policismo au Portugal de lui régler la somme de 6 721 734 dollars correspondant à ses frais et honoraires...(« en quelque sorte le commissaire aux comptes et expert comptable le plus cher du monde, dans les annales de la profession ») ( !) Le 13 décembre 1999, Christian Basano répondant à la Direction Régionale des Impôts de Cannes, s’insurgeait du contrôle fiscal dont il se disait victime et indiquait qu’un virement de la Républic national bank of New York, d’un montant de 567 000 francs de l’époque, avait été crédité par erreur à trois reprises sur son compte du Crédit foncier de Monaco ( !) Voilà qui laisse songeur... Bien entendu si l’on s’en réfère aux écrits du sieur Basano, l’ensemble des fonctionnaires ayant osé lui demander quelque explication, crime de lèse-basano, sont tous reconnus coupables à ses yeux de (sic) : « par vos agissements vous contribuez à mettre ma vie et celle de ma famille en danger » !! Sans en oublier que l’individu, sans aucune retenue d’écriture et de comportement, s’est permis à moult reprises, de traiter l’Ordre des Experts Comptables de (sic) : « Ordre des Escrocs Comptables » ; et l’Union des Banques Suisses qui refuse de lui créditer son compte ADER de plusieurs milliards de dollars, s’est vu mentionné par courrier de l’individu Basano (sic) : « Union des Bandits Suisses ».

En attendant, notre chevalier blanc de service, Christian Basano est de nouveau invité à comparaître le 3 mai 2006 en Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris suite à une plainte au pénal émanant d’un expert-comptable parisien. L’heure de rendre des comptes à la Justice est venue pour l’ancien expert-comptable...c’est un comble, répondra à coup sûr l’intéressé...néanmoins reconnu par les personnes qui aient été ses malheureuses victimes, comme mentant plus en une heure, que le Diable dans toute sa vie ( ...)

Christine Louis-Quéré - Journaliste d’investigation indépendante - www.christinelouisquere.info