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Commentaire de Oudeis

sur Moyen-Orient : le contexte de l'attente


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Oudeis (---.---.154.73) 28 mars 2007 21:40

@3antar

« Le droit au retour est un droit accordé au palestiniens par Israël elle même ! »

Faux.

Israël a toujours refusé un « droit au retour » automatique dans ses frontières tout en acceptant que ce droit de retour puisse s’exercer dans un futur état palestinien et qu’un certain nombre de réfugiés (initiaux - pas de leurs descendants) puisse devenir citoyens israéliens.

La résolution 194 n’exprime pas un accord israélien pour un droit au retour aux Palestiniens, mais une recommandation de l’ONU... Et encore ...

Lisez cette résolution en entier : elle concerne la possibilité pour les « réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins ». Cette résolution ne s’applique donc qu’à ceux qui ont quitté leurs foyers (et non à leurs descendants qui n’ont jamais eu de foyer en Israël) et qui désirent vivre en paix avec leurs voisins (et non ceux qui continuent à crier leur haine).

Cette même résolution prévoyait par ailleurs la possibilité de compensation financière en lieu et place de retour qui devrait alors - en toute justice - être également être attribuée aux Juifs chassés des pays arabes. Bien plus, cette indemnisation devait être apportée par « les gouvernements ou les autorités responsables » - et non uniquement Israël, vu que de nombreux « réfugiés » sont partis à l’appel des pays Arabe qui leur promettaient de jeter les Juifs à la mer en quelques semaines.

Avec cela, cette résolution 194 fut respectée par Israël qui autorisa les Arabes ayant fui les combats et désireux de vivre pacifiquement en Israël de revenir. Ainsi la famille d’Emile Shoufani a fui son village en 1948 à cause la guerre mais qui est « rentré dans son foyer » en 1949 après la déclaration d’indépendance d’Israël. La ville de Haïfa est d’ailleurs l’exemple même d’une ville israélienne dans laquelle vivent aujourd’hui de nombreux arabes israéliens musulmans : leur retour fut bien possible. Mais ce retour devait être réalisé - selon le terme même de la résolution - devait être « le plus tôt possible » : ceux qui refusèrent de profiter de cette possibilité de retour alors ne peuvent se prévaloir de ce droit bien plus tard après l’avoir refusé.

Sans compter que vous ne considérez qu’un seul des 15 points de cette résolution 194 - d’autres ayant été allègrement rejetés par les pays arabes. Ainsi, le point 7 prévoyait un accès libre aux lieux saints - refusé aux Juifs par la Jordanie jusqu’en 1967 (date à laquelle Israël récupéra le contrôle de ces lieux saints et assura un accès libre pour tous !).

Il est d’ailleurs cocasse que les dirigeants arabes en appellent à cette résolution ... qu’ils avaient alors rejetée (ce fut le cas de l’Egypte, l’Irak, le Liban, l’Arabie Saoudite, la Syrie, et le Yemen).


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