Bon puisqu’il faut en venir à débattre sur chacun de vos arguments :
STEREOTYPE :
Héros de conte de fées : je vous rappelle qu’Harry Potter est une série fantastique. Paradoxalement, toute son enfance se passe dans notre bon vieux monde normal (c’est tellement archétypal !). Et les cas de maltraitance n’y sont pas si rare qu’il soit impossible que ce jeune garçon rencontre quelques difficultés avec sa famille d’accueil. Tout cela avec l’humour de Rowling, ça ne passe pas si mal. Quant à la vision manichéenne... Il est évident qu’Harry ne peut pas considérer les Vernon avec bienveillance. Ce n’est heureusement pas le cas des autres gens « normaux », bien qu’il n’ait pas trop de contacts avec eux. Où est le manichéisme ?
Ecole de sorcier : oui c’est une école de sorcier. Rowling n’a pas inventé nos vieux mythes européens, mais elle a su les utiliser pour nous les proposer d’une façon qui n’a rien d’archétypale. En effet, on voit des jeunes gens étudier la magie comme nous étudierions les maths, la philo et toutes ces bonnes vieilles matières que nous étudions depuis des dizaines d’années. C’est la première fois que l’on aborde la sorcellerie sous cette dichotomie. Est-ce archétypal, convenu ?
L’attente : d’une part les moldus ne sont PAS nuls. Leurs inventions sont bien plus terrifiantes que la magie des sorciers. Pas de bombe H dans Harry Potter... D’autre part, les derniers tomes parus sont bien loins de laisser penser qu’Harry Potter sortira vainqueur ET vivant de sa confrontation avec Voldemort. Mais vous ne les avez pas lus, n’est-ce pas ?
Je ne comprends pas l’argument sur le malheur d’autrui : dans beaucoup de livres (pour enfants aussi), le lecteur est confronté à la nature violente de l’homme, même (surtout) dans Oliver Twist. Pourquoi est-ce mal dans Harry Potter ?
Il est assez incroyable que vous fassiez référence aux néologismes de Rowling et à ses inventions dans le chapitre sur les archétypes... Si les néologismes prêtent à sourire, je suis assez d’accord pour ne pas être passioné par le quidditch. Cela dit, je suis tout aussi peu passioné par le foot. Les matchs de ce sport de haute voltige sont surtout prétextes à développer certains aspects de l’histoire (dans le deuxième tome notamment avec les interventions de Dobby).
LES IDEES « ARCHAIQUES » :
Prédestination : on nait sorcier, oui. Mais cela ne signifie pas que l’on est supérieur. Comme on nait blanc ou noir, cela signifie qu’on est DIFFERENT. C’est bien cette différence qui cause bien des problèmes à Harry dans le monde des moldus. Beaucoup de sorciers sont aussi cons et fachos que nos bons concitoyens moldus. Est-ce une preuve de supériorité ? Non, la connerie sera toujours l’apanage des humains, sorciers ou non. C’est la seule prédestination valable. Car il n’y a pas vraiment d’avantage à être sorcier. Ils bossent comme nous, vivent et meurent souvent sans être riche, et sont victime d’un tyran sanguinaire. C’est chouette d’être sorcier.
La célébrité non méritée : Harry Potter ne mérite effectivement pas d’être célèbre grâce à ses actes (du moins au début de l’histoire, avant d’avoir accompli quoi que ce soit). Il est connu pour être le survivant. C’est tout. Qui plus est, cette situation lui pèse à de nombreuses reprises au cours de l’histoire, et il est souvent l’objet des railleries de ses camarades sorciers (tomes 4 et 5 notamment). C’est chouette d’être célèbre.
Les punitions destructrices : et oui, on est dans le monde des sorciers, pas dans le monde des moldus. Ici les punitions sont dangereuses. La forêt enchantée est une représentation de la peur de l’inconnu, du noir. Les peurs des enfants... et mêmes des grands. Vos enfants ont-ils peur que vous les punissiez en les envoyants dans la forêt enchantée à côté de chez vous ? Ah, suis-je bête, ça n’existe pas les forêts enchantées, même les enfants savent bien ça.
La vision du bien et du mal : Voldemort EST l’incarnation des pendants peu glorieux de l’humanité. Orgueil, Désir de pouvoir, Ambition dévorante, Violence, Trahison, Mensonge (Rien d’archaïque là dedans. Saddam est au tribunal et on énonce chaque jour le nombre de ses méfaits.)... De leur côté les « gentils » sont pourtants les premiers à vouloir discréditer Harry Potter lorsque celui-ci annonce le retour du noir sorcier. C’est vrai, c’est très manichéen tout ça.
Faire rêver : mais en quoi est-ce archaïque que de faire rêver ? C’est et ce sera toujours bon de rêver. Que mes nuits ne se tarrisent point !
Représentation fictive de la sorcellerie : parce que la sorcellerie c’est réel ? On pensait cela au moyen âge et ça, c’est archaïque.
Ouf...
Merci de ne pas trop poster d’articles aussi nuls car cela me prend beaucoup trop de temps pour y répondre.
Bien à vous.