CAMBRONNE,
J’ai vécu Gare du Nord de 67 à 70, je vis depuis 70 en Seine St Denis, je n’aime pas appeler mon département le 93. J’ai exploité la banlieue Nord pendant 10 ans, j’ai vu se dégrader la sécurité sous la gauche « pas de vagues », j’ai vu la sécurité se dégrader sous la droite « pas de vagues ». Il n’y a pas de réunion avec nos élus sans que le thème sécurité ne soit abordé.
J’ai vu la Gare du Nord banlieue, celle des incidents, se transformer en plateforme de la délinquance ethnique, les bandes se sont partagé la mezzanine. J’étais là quand Rocard et son sinistre ministre de l’intérieur Joxe, sous la pression des cheminots en grève, ont créé la brigade ferroviaire de la police nationale et le commissariat de la gare. 500 policiers d’un coup 
Je peux vous assurer que tous nos élus, de tout bord savent ce qu’il se passe en banlieue. Ils ferment les yeux ou cherchent des excuses aux délinquants.
Je n’aime pas Sarko, mais c’est le seul a avoir fait quelquechose, il a compris qu’il fallait libérer les pans du territoire livrés aux bandes. Elles se défendent, c’est logique, et je crains que notre Madonne ne fasse rien, le syndrome « pas de vagues ». Au Brésil il se passe la même chose en plus violent, les bandes de trafiquants pourchassés par la police brulent les bus avec les voyageurs dedans, c’est une guerre n’en déplaise à notre naïf clermontois. La police nationale, avec ses défauts, est aux premières loges à nous de la soutenir, sinon, demain c’est la gare de Clermont Ferrand qui brulera 