• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Oudeis

sur Moyen-Orient : le contexte de l'attente


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Oudeis (---.---.154.73) 29 mars 2007 22:29

@3antar

« Déjà soit un peu de bonne foi ci cela est possible, et explique a ton ami marc que les deux commentaires auxquelles vous faites référence tous les deux ne sont que la pâle, très pâle copie des messages laisser par »Adama« sur ce fil ! »

Le premier commentaire - signalé par marc - est effectivement une reprise du post de Adama (qui en revendique même le « copyright » smiley ). Pour ce qui est du deuxième commentaire (évoquant une destruction d’Israël au napalm et qui a été retiré depuis d’AV), je n’ai pas vu de post similaire de la part d’Adama - mais il se peut qu’il ait été retiré d’AV avant que je ne le vois.

Ce type de commentaires (dans un sens comme dans l’autre) m’intéressent de toute façon peu. Les échanges d’invectives ne font rien avancer - si ce n’est exacerber inutilement les rancoeurs.

« Pour ce qui est du discours Islamiste je déclare mes origines ethnico-religieuse sur ce fil que marc n’aura qu’à lire s’il souhaite s’ingérer dans le débat. »

Comme je l’indiquais moi-même à marc, vous aviez précisé que vous étiez chrétien.

Cela ne change de toute façon pas grand chose de mon point de vue : notre identité réelle à tous est invérifiable ici - ce qui devrait permettre d’échanger en faisant abstraction de préjugés sur l’origine présumé de tel ou tel interlocuteur. Peu m’importe donc que vous soyez chrétien, musulman, juif ou marsien : il s’agit d’un débat d’idée, non d’une inquisition sur la religion ou l’origine des intervenants. (Cf. d’ailleurs mes échanges à ce propos avec DW sur un autre sujet d’AV).

« Oudeis tu es renseigné sur l’une et l’autre des accusations que Marc émet contre moi et, faisant l’impasse, tu me conforte dans ma conviction concernant ton honnêteté intellectuelle ! »

Je ne pense pas avoir fait quelque impasse que ce soit. Et espère avoir ci-dessus clarifier ma position.

« Puis pour te répondre très rapidement en ce qui concerne la paix. Olmert propose une paix et il propose effectivement une rencontre a Sinioura (...) En fait Sinioura n’est pas en position actuellement de signé un quelconque document ».

Heureux de constater que - contrairement à ce que tu affirmais précédemment (sans commentaire sur l’honnêteté intellectuelle dont tu parlais ci-dessus) - tu admets ici qu’Israël a effectivement proposé la paix et que cela a été refusé par le dirigeant actuel du Liban.

J’entends bien que Sinioura est confronté à une crise de confiance dans son pays. Cela ne devrait cependant pas l’empêcher de gouverner (c’est du moins le cas pour les dirigeants élus démocratiquement - mais c’est peut-être là justement le problème : le numerus clausus confessionnel qui biaise et réduis la légitimité et la représentativité du dirigeant libanais). Pour information, Olmert est confronté à une crise de confiance au moins aussi importante en Israël (3% d’opinion favorable ! - http://fr.news.yahoo.com/07032007/290/ehud-olmert-au-plus-bas-benjamin-netanyahu-a-la-vent.html ). Toutefois, cela ne l’empêche pas de continuer à gouverner et à oser proposer la paix à son voisin libanais : sa légitimité vient de son élection et non des sondages.

La popularité d’Ariel Sharon n’était pas non plus au plus haut lorsqu’il a annoncé sa décision de se retirer de la bande de Gaza. Mais il a su prendre ce risque pour la paix et conduire le peuple qui l’avait élu Premier Ministre sur cette voie.

Par ailleurs, j’aurais à la limite accepté cette explication si Sinoura avait affirmé qu’il n’était pas pour l’instant en position d’accepter la proposition de paix d’Israël. Mais ses propos ont été non d’une impossibilité temporaire, mais d’un refus catégorique. Ce n’est pas qu’il ne PEUT pas - il ne VEUT pas.

« Tu me diras mais Israël avait déjà proposé des traités de paix avec le Liban, a quoi je te répondrai, en effet Israël avait proposé de signer la paix et pour ma réponse je prendrai 3 périodes »

En ce qui concerne les relations d’Israël avec le Liban, il me semble que le tournant est plutôt 1970. En effet, Israël n’a aucun conflit territorial avec le Liban - et ne demande pas à ce pays en particulier d’intégrer définitivement les Palestiniens. En revanche, à partir de 1970, les milices palestiniennes chassées de Jordanie après Septembre Noir (des milliers voire des dizaines de milliers de Palestiniens armés comme civils massacrés par l’armée jordanienne en moins d’un mois - bien plus que le nombre de tués palestiniens par l’armée israélienne en plusieurs années d’affrontement) trouvèrent refuge au Liban. Ces milices palestiniennes lancèrent des attaques sur Israël depuis le Liban - provoquant la riposte d’Israël.

Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_Liban#Le_probl.C3.A8me_palestinien

"Les camps de réfugiés servent en effet de bases de données et d’entraînement militaire, et plusieurs centaines de fedayins lancent des opérations commando contre la frontière nord d’Israël, ou même des actions terroristes à l’étranger. Devant la résistance qui s’organise, Israël attend du Liban qu’il assure sa sécurité en contrôlant l’activité des Palestiniens sur son territoire, mais le Liban est trop faible pour résoudre le problème.

Après la guerre des Six Jours (...), puis surtout la terrible répression jordanienne contre les fedayins palestiniens en septembre 1970 - connu sous le nom de Septembre noir -, la cause palestinienne s’enlise.

L’armée libanaise tente en 1969 de reprendre le contrôle des camps, mais elle est trop faible. Un compromis est trouvé avec la signature au Caire sous l’égide de Nasser, en 1969, d’un accord entre Yasser Arafat - commandant de l’OLP - et le commandant en chef de l’armée. L’extraterritorialité des camps des fedayins est reconnue. Cet accord est tenu secret, car il est contraire au plein exercice de la souveraineté libanaise.

À la différence des États arabes voisins, au pouvoir fort, qui n’hésitent pas à traiter le problème palestinien de manière radicale, la présence des réfugiés palestiniens au Liban et surtout la lutte de l’OLP contre Israël deviennent le point principal de désaccord entre les deux grands blocs.

Pour se défendre contre les fedayins, l’armée israélienne lance de nombreuses opérations de représailles dans le Sud et jusqu’à Beyrouth."

.../...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès