>Certain émettent des doutes sur l’intèrêt exploitable du >phénomène car il ne dure que 10 nanosecondes. Oui à notre >échelle ce temps est très bref, mais à partir de quelle durée >pourrait on être certain « d’allumer » la fusion ?
Tel que je comprends le phenomene (je ne suis pas specialiste non plus, mais je travail dans un domaine annexe. Mon avis est donc comparable a celui d’un dentiste si on lui demande comment fonctionne la croissance osseuse)... l’idee est d’utiliser le bestiau pour faire une sorte de moteur a explosion : on fait des tirs frequents avec un plasma ultra-chaud et on allume la reaction thermonucleaire sur de tres courtes periodes. Mais la somme des periodes est sensee faire plus que l’allumage en continu : comme le moteur a explosion compare a une machine a vapeur. On evite ainsi la necessite de confiner le plasma a bruler a des pressions monstrueuses sur un temps tres long.
Je vous laisse imaginer les difficultes pratiques qui se poseront lorsqu’on voudra industrialiser le processus :
enchainer des tirs toutes les secondes et transformer l’energie ainsi obtenue en electricite, d’une facon fiable et non interrompue sur pluseiurs annees.
Ces difficultes pratiques metteront un certain temps a etre resolus et d’autres qu’on ne prevoit pas aujourd’hui se poseront en cours de route. La partique scientifico-industrielle est bourree d’exemples ou le principe scientifique est acquis, mais la mise en oeuvre industrielle prends des dizaines d’annees. L’exemple de TAKOMAK en est un...
Je pense donc personellement que ITER a encore de belles annees devant lui avant qu’on en sache un peu plus sur l’application pratique de Z machine.
Il me parait donc tout aussi absurde de refuser d’etudier la Z machine, que d’abandonner ITER qui est tres proche du prototype industriel mine de rien, au nom d’un procede dont la mise en oeuvre industrielle est encore du domaine de l’imaginaire...