Depuis 3 ans, le festival du film américain de Deauville a également la bonne idée de présenter des documentaires « Les docs de l’oncle Sam ». C’est dans ce cadre que j’ai vu « Grizzly man » de W.Herzog qui retrace le portrait de Timothy Treadwell qui a vécu régulièrement au milieu des redoutables grizzlys sauvages d’Alaska par lesquels lui et sa compagne seront finalement dévorés, dénouement symbolique d’une nature impitoyable que personne ne peut maîtriser ou dompter. Tout au long du documentaire on s’interroge constamment sur les réelles motivations de Timothy : agit-il pour le plaisir de se mettre en scène ou est-il un fervent défenseur de la cause animale ? La première thèse pourrait être renforcée par son désir premier d’être acteur mais sa fascination, son aveugle fascination même, semble particulièrement sincère. Je ne peux m’empêcher d’être fascinée moi aussi, agacée cependant également, par cette sorte de « Matador » pacifique qui côtoie constamment le danger avec une désinvolture apparente. Une passionnante et terrifiante expérience, des étincelles de l’instant magique.
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