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Commentaire de D-Diggle

sur Une énième potion d'Harry Potter : la coupe est pleine !


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D-Diggle (---.---.17.203) 22 juin 2006 22:59

Bonjour, J’avoue rester perplexe devant votre texte. La seule chose que je retiens, à vrai dire, est votre souci de contrer la « polyphonie publicitaire », leitmotiv (oserais-je dire slogan ?) que vous répétez 3 fois dans vos réponses aux commentaires. Vous souhaitez être le philosophe qui prend du recul pour tout analyser ; pourquoi pas. Je considère cependant que vous surestimez la valeur de votre texte.

En effet, à la lumière des commentaires, j’ai remarqué que vous étiez prêt à céder (moyennant une certaine perplexité que j’aborderai plus tard) sur tous vos arguments, à l’exception d’un seul, qui situé en dernière position m’apparaît comme votre thèse.

Or, j’ai relu ce paragraphe de nombreuses fois et je ne connais pas cette 6e idée (la pire si on suit votre logique puisque vous adoptez un ordre croissant).

Décomposons le paragraphe

Une sixième idée archaïque, enfin, donne surtout une représentation fictive de la sorcellerie, telle qu’elle s’exerce encore dramatiquement aujourd’hui en France.

Vous nous affirmez qu’une 6e produit l’effet tant redouté. Mais vous ne l’explicitez pas.

L’ethnographe, Jeanne Favret-Saada, l’a décrite dans Les mots, la mort, les sorts (Gallimard, 1977).

Référence du texte. L’avez-vous (re)lu récemment ? Conjugué à ces fameuses polyphonies publicitaires, serait-il le simple motif de cet article ?

Bon, je vous accorde qu’il ne s’agit que d’hypothèses ; remarquez l’absence d’insulte.

Des esprits fragiles croient être prisonniers des paroles d’une personne qu’elle soupçonne de malveillance à leur égard. Ils n’attendent leur salut que de l’intervention de « sorciers » auxquels ils attribuent des pouvoirs de désenvoûtement. Il est hors de question de tenter avec eux, comme a essayé de le faire l’auteur, de réfléchir « scientifiquement », de l’extérieur : car la relation de sorcellerie engage tout participant dans un camp (l’ensorceleur) ou dans l’autre (l’ensorcelé) ; il n’y a pas de position neutre.

RAS : Résumé du livre.

Cette approche de la sorcellerie, du reste, peut aider à comprendre « la relation d’information »,

Pouvez-vous préciser en quoi ? Et de quelle approche celle de la sorcellerie parlez-vous ? A mes yeux, la sorcellerie dans Harry Potter ne correspond pas à l’analyse de la sorcellerie qui serait - conditionnel de précaution : ce n’est pas non plus une insulte, c’est simplement que je n’ai pas vérifié, donc je n’affirme pas - pratiquée dans les campagnes françaises. (cf. infra)

car, à vrai dire, on ne parle jamais pour ne rien dire ; tout signifie quelque chose pour peu qu’on y réfléchisse, y compris « l’information indifférente » que sont les nouvelles de la santé, le temps qu’il fait, a fait ou fera, le sport, les stars, et bien sûr... Harry Potter !

B.A.BA. des cours de communication.

Cette « information indifférente » peut avoir, en effet, trois fonctions différentes selon les besoins : elle sert à établir ou à maintenir la communication pour éviter les sujets qui fâchent ; elle permet habilement de faire diversion et donc de pratiquer la censure ; et, enfin, elle offre, sans en avoir l’air, des modèles à imiter.

Si je conclus, cette 6e idée inconnue, archaïque qui plus est, propage un modèle à imiter qui est la pratique de la sorcellerie ; donc Harry Potter encourage la sorcellerie. CQFD.

Conclusion et questionnement

Outre le fait que j’apprécierais énormément, pour la progression d’un dialogue argumenté que vous appelez de vos voeux que vous précisiez cette 6e idée, j’ai une seule question à vous poser. Je dirais même qu’à mes yeux cette question est un préalable à toute discussion :

A quel livre de Harry Potter (les films ne sont pas pris en compte) avez vous arrêté votre lecture ?

Merci d’avance de vos réponses.


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