A priori, la repentance serait un élément positif : c’est la reconnaissance qu’une personne morale (un etat, l’Eglise, une institution...) a commis par le passé des erreurs graves, voire des crimes. C’est un concept fortement connoté religieusement (en tout cas par le christianisme : péché, confession, pardon, rédemption...), dont le but, à priori, est de permettre de purger le passé et de commencer le travail de réconciliation.
Malheureusement, la notion a été pervertie à différents niveaux :
1) en laissant entendre que dès qu’il y a repentance, il y a automatiquement création d’une dette perpétuelle (qui se règle de manière très diverse : argent, visa, silence sur les exactions/erreurs /crimes du débiteur...)
2) on mélange tout : génocides, massacres, esclavagisme...
3) en faisant apparaître une vision tronquée de l’histoire
ex : l’Islam met en avant les croisades et la colonisation, et ne songe à aucun moment à faire lui-même repentance pour son agression initiale du monde chrétien (invasion de l’Afrique du Nord, de l’Espagne, de l’Empire byzantin...), les barbaresques (razzias, rapts, esclavagisme) et le terrorisme contemporain.
4) favorise un communautarisme fondé sur le mémoriel, au détriment de la Nation, qui se base sur l’histoire.
Personne n’est vraiment innocent, et la tentation actuelle du « politiquement correct » de faire tomber l’opprobe uniquement sur l’Occident est à la fois injuste, dangereuse et déresponsabilisant pour certains.