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Commentaire de Pierre R.,

sur La fiabilité des machines à voter


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Pierre R., (---.---.231.186) 3 avril 2007 11:07

Je suis toujours très surpris de la méfiance du public à l’égard des machines à voter. L’exemple américain doit être relativisé : chaque voteur doit choisir entre cinq à 25 questions puisque plusieurs états profitent des élections pour poser des questions référendaires. Ce qui complique à souhait le processus électoral.

Au Québec, nous n’avons pas encore opté pour le vote électronique. Donc, nous gérons le papier. Notre société d’État nationale a, à la fin de mars, lors des élections provinciales, annoncé pendant plus d’une heure la défaite du premier ministre. Pour réaliser qu’il y avait eu contestation des votes par anticipation, ce qui a retardé d’autant leur dépouillement. Le premier ministre était vainqueur dans sa circonscription. Un simple dépouillement a bloqué toute une machine électorale : imaginons la même situation si le gouvernement avait imposé des machines à voter !

Nous transigeons par internet avec notre banque, nous achetons par internet, nous pouvons retirer de l’argent en faisant confiance à des machines électroniques, et nous nous élevons contre l’idée d’un vote électronique.

Les informaticiens pensent souvent que l’on peut assurer l’intégrité des données par la redondance d’information comme le double stockage, ou des codes détecteurs d’erreurs comme les codes de Hamming polynômiaux cycliques.

Cette redondance n’est-elle pas déjà en application dans les transactions bancaires à travers les chambres de compensation planétaires ? Si le système monétaire international transite par des réseaux informatiques, pourquoi n’en serait-il pas de même à une plus petite échelle pour une élection ?

J’aurais aimé que vous abordiez également les réussites en la matière. Votre article m’a laissé sur mon appétit. Mais il a le mérite de ne pas faire haro sur le baudet et d’aborder la question sur une base technique et non émotive. C’est son grand mérite.

Autre question importante qu’il conviendrait d’aborder : la e-democratie. Est-ce là également un autre sujet tabou ? Des parlements ont adopté le vote électronique dont non le moindre, les Nations Unies. Demain, qui n’est pas si éloigné, les générations interviendront entre elles par l’entreprise de réseaux sans frontières. Au rythme où vont les choses, les gouvernements risquent de communiquer avec ces dernières à l’aide du tamtam et du papier. Ce ne sera plus une fracture numérique mais un gouffre qui séparera les pouvoirs publics et les générations plus délurées. Je parodie bien évidemment.

Pierre R.

Montréal (Québec)


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