« si vous brûlez de la biomasse produite par ce procédé, vous ne brûlez pas en plus du charbon. Ou alors c’est que vous avez doublé votre consommation d’énergie. »
L’avantage de cette utilisation des algues est en effet que, pour une même quantité de pétrole utilisée, et donc pour une même émission de gaz à effet de serre, on produit une plus grande quantité d’énergie qui peut être utilisée.
Ceci laisse croire à certains que cela va nous inciter à diminuer notre consommation de pétrole, et donc le réchauffement climatique. Il y a au contraire tout à parier que cela n’aura aucun impact sur la consommation d’énergies fossiles, mais que cela va seulement contribuer à augmenter notre consommation totale d’énergie et à augmenter la proportion de renouvelables au sein de celle-ci. Or, l’atmosphère terrestre se fiche bien de la proportion de renouvelables dans notre consommation, la seule chose à laquelle elle est sensible est la quantité de gaz à effet de serre émise.
Autrement dit : l’impact écologique de cette « solution » est quasiment nul.
NB : on constate toujours cet « effet rebond » dans la consommation d’énergie. Toute amélioration technique qui rend un objet plus économe en énergie ne fait que contribuer à la multiplication ou à un surdimensionnement de cet objet (qui devient plus rentable), et donc à une augmentation de la consommation totale d’énergies fossiles.
On ne peut donc guère passer à côté d’une taxation des produits pétroliers si l’on veut limiter le réchauffement climatique qui s’annonce.
Lire entre autres :
- le paragraphe « Les économies d’énergie, c’est juste une question de progrès technique ? » sur cette page de ce très bon site.
- cet article de François Schneider, paru dans l’Ecologiste, ou celui-ci.