EXTRAIT : Sylvia B. : Comment les historiens européens perçoivent-ils la traite ?
JPO : Sylvie Brunel de l’université Paul Valéry à Montpellier affirme que « Beaucoup d’africains ont tiré parti du commerce de leurs semblables (...) le continent noir incarne aujourd’hui toute la misère du monde (...) Qu’il faille coopérer avec l’Afrique l’aider à sortir de la pauvreté et du sous-développement ne doit pas pour autant s’exercer au nom d’une prétendue »réparation« d’un passé pour le moins trouble » (Cf. Revue, L’histoire n° 280 S, P. 79).
Olivier Pétré-Grenouilleau professeur à l’université de Bretagne-sud raconte que : « C’est parce que la traite était profitable, dans le contexte africain, que des négriers noirs offrirent à leurs homologues occidentaux et orientaux, les captifs que ceux-là ne souhaitent ni ne pouvaient forcer les marchands africains à leur vendre (...) Cet infâme trafic n’aurait pu être mis en place s’il n’avait rencontré l’intérêt de négriers africains disposant d’une réserve d’esclaves, fruit de guerres inter-africaines incessantes à certaines époques »( Cf. La Documentation Française, Les traites négrières, Olivier Pétré-Grenouilleau).
Liliane Crété auteur de « La traite des nègres sous l’ancien régime » (éd. Perrin), ajoute que : « Il faut reconnaître que les Africains furent en partie responsable de leurs malheurs ».
Bref, inutile de tous les passer en revue, tous les textes sont du même acabit.
Sylvia B. : Oui mais certains responsables africains disent qu’ils ont autrefois vendu des Nègres ?
JPO : Que ceux qui disent cela nous sortent leurs contrats de vente ! Sans contrat de vente on ne discute pas ! Quand on dit que les Européens ont vendu des esclaves noirs, les documents sont là. D’ailleurs sans document authentique, aucun européen ne nous prendrait au sérieux n’est ce pas ? Bon !
Sylvia B. : Y avait-il déjà des esclaves en Afrique ?
JPO : Ce thème est l’un des arguments principaux des Européens mais il est fallacieux, comme tous leurs arguments. Si l’esclave se défini comme un « bien meuble » (Code Noir), un « objet animé » (Aristote), un « être maudit » (malédiction de Cham, Bible, Génèse), un « instrument de production » (Ernest Renan), une « bête de somme » ou un « objet de distraction » (Rome), il convient d’admettre une bonne fois pour toute, que ce type d’individu était inexistant en Afrique noire précoloniale !
L’Afrique a pratiqué le servage mais l’esclavage non ! C’est incompatible avec son berceau idéologique, l’Egypte ancienne, où l’esclavage n’existait pas, n’en déplaise à Mr Pierre Grandet [Cf. L’histoire n°280 S] qui va même jusqu’à dire que le « silence des sources (...) ne permet pas de supposer que l’esclavage ait été ignoré en Egypte ». Même lorsque l’on n’a rien, il faut quant même affirmer.
21/07 18:52 - Zicide
@ farid : Peut être, mais je ne pense pas que se soit mieux ailleurs.
07/07 17:26 - Rocla
Pas vrai,le plus grand inventeur,c’ est André Verchuren avec sa valse à trois temps et (...)
07/07 17:12 -
04/07 12:11 - fadil
01/07 18:32 - Fugace
« Le racisme étend son empreinte sur tous les continents, sans aucune discrimination, et il (...)
30/06 17:36 - Tristan Valmour
Monsieur, Merci pour votre intervention documentée. Cet article est le premier d’une (...)
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