Merci pour cet intéressant article.
Cependant, je pense que nous faisons facilement des confusions entre colonisation, esclavage, et racisme : certes il y a eu de nombreuses relations entre ces trois expressions.
Si l’on se réfère au Petit Robert,le racisme (1902) est une « Théorie de la hiérarchie des races, qui conclut à la nécessité de préserver la race dite supérieure de tout croisement, et à son droit de dominer les autres ».
Par contre Wikipedia présente l’histoire du racisme à partir de l’ "Esclavage de l’Antiquité au Moyen Âge jusqu’à la diffusion large du christianisme, puis dans l’ensemble des colonies occidentales jusqu’au XIXe siècle.
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À partir de 1535, l’Inquisition espagnole délivra des « certificats de limpidité de sang » aux personnes ne possédant pas d’ancêtre juif ou musulman. Ces certificats furent non seulement exigés pour l’accès à l’armée espagnole, aux charges du Saint-Office, l’entrée des universités, mais aussi demandées par les familles à la veille des mariages".
Mais il faut remarquer que la limpidité de sang est fondée sur des critères religieux !
Quant à l’esclavage il a été jusqu’à une période relativement récente pratiqué par la plupart des races, reconnu par toutes les religions monothéistes, et probablement les autres.
Quant à la colonisation elle avait, à l’origine des raisons essentiellement économiques,... et religieuses.
Dans ces conditions, je me demande depuis quelques temps si, inconscients de l’évolution explosive de l’humanité dans toutes ses dimensions, nous ne jugeons pas le passé, les cultures du passé, à partir d’une culture en mutation que nous ne maitrisons pas encore.
Des comportements anciens peuvent, aujourd’hui, nous paraître abominables, alors qu’ils étaient naturels à leur époque, sinon vertueux !
Il me parait évident que de tels comportements seraient criminels, à notre époque, et constitueraient de véritables crimes contre l’humanité ; pour moi ce furent, de la part de nos parents, nos ancêtres, des erreurs monumentales dont nous supportons malheureusement les terribles conséquences, à moins que ce ne soit que des facteurs d’une évolution dont nous ne connaissons pas les fins, si elles existent !
Peut-être est-il nécessaire que nous affirmions notre culpabilité, dans l’espoir que les descendants des victimes nous accordant leur pardon, nous nous sentions libérés de toute dette à leur égard ???