Cet argument du contournement des règles du CSA me fait rigoler : c’est vraiment de la mauvaise foi.
La presse écrite et internet ne sont soumis à aucune règle et ne se privent pas d’enterrer chaque jour les règles du CSA. Essayez un peu d’obtenir un temps de parole égal entre SR et FB sur Libération, ou entre NS et FB sur le Figaro, pour voir, et je ne parle pas des blogs. La télévision, d’ailleurs, fait tout pour tricher aussi : les temps de parole sont égaux, mais certains passent à 20h et d’autres à minuit. Et la radio n’est pas mieux. (Demander autant de temps de parole à Le Pen sur radio J ou à Sarkozy sur Beur FM qu’aux autres, d’ailleurs... est-ce si raisonnable que cela ?) La neutralité des animateurs et journalistes est très faible quasi partout, y compris chez ceux qui font semblant comme Le Monde.
Un seul argument sérieux : il importe que les huit autres candidats interviennent d’une autre manière, et je suis tout à fait en accord avec la formule de Thierry Crouzet qui permettrait d’écouter les uns et les autres à son gré après le débat. Avec l’avantage que certaines erreurs soient marquées par les auditeurs politiques. Mais un débat à 12, c’est la meilleure formule pour que les arguments sérieux ne soient pas échangés et qu’on en reste à l’écume des choses.
Tout de même, il eût été souhaitable qu’internet organise des débats dès l’obtention des parrainages, il faudra s’en souvenir la prochaine fois, y compris entre petits et grands candidats.
Et si le débat est refusé, qu’on accorde un temps de parole sous forme de tribune vidéo au moins à tous ceux qui accepteront.