J’inverserais la question :
Selon la forme actuelle (ancienne) du vote, chaque citoyen, quelque soit son niveau d’instruction, peut vérifier l’intégralité de la chaîne :
- En mettant « Colargol » dans l’enveloppe de la prochaine élection, il pourra vérifier que ce bulletin nul apparait bien lors du dépouillement, auquel il peut assister (voire participer)
- En suveillant le dépouillement, il est acteur dans la bonne tenue de l’élection.
- En relevant les résultats du comptage, il peut comparer avec les décomptes nationaux (Bureau n°XXX, Candidat 1:12, candidats 2 : ...)
Enfin, chacun peut (doit) s’impliquer dans ce processus. Car in fine, la démocratie est l’oeuvre de chacun.
Le progrès, c’est quant il y a amélioration par rapport à avant.
Quel est le progrès en l’espèce ? Il y a une TRES nette régression dans l’aspect que je viens de soulever.
Certes, les législateurs pourraient m’objecter qu’ils utilisent, depuis longtemps le vote électronique dans les deux chambres : une clef permet aux élus de s’exprimer (oui, non, vote 1, vote 2, ...). Sans doute pensent-ils qu’il en est de même pour les dizaines de millions d’électeurs. C’est faux.
En effet, personne ne se risquerait à trafiquer le vote dans l’assemblée nationale : un simple vote à main levée permettrait de dissiper les éventuels doutes. Irréalisable à l’échelle nationale.
Mais la vraie opacité est ailleurs, à mon sens : Modifier la façon dont l’électeur s’exprime ne devrait-il pas relever d’un référendum au sein de la commune ?
Qu’un maire décide pour moi sur un sujet aussi important me semble un manque évident de démocratie, non ?
Alors, non, je ne refuse pas le progrès en l’espèce. Je refuse la marche arrière. Les risques sont trop important, et le forcing trop évident.
Attention danger !