Merci pour ce texte de grande lucidité. On pourrait y ajouter que le Christ a engueulé ses apôtres quand ils le traitaient de Messie « en tous cas ne le répétez à personne ! » s’exclame-t-il après leur avoir demandé qui il est d’après eux, ce qui montre bien l’attitude un peu béate des apôtres dont vous parlez. L’adulation des apôtres leur enlève de la compréhension.
Nous pourrions dire que Jésus est bien mort sur la croix, le Christ NE PEUT PAS mourir. Christos étant le nom donné au logos créateur, la conscience solaire.
Pouvons-nous observer que la conscience, en tant que telle, précédant l’humain dans toute la création est si infiniment vaste que les hommes en découpent une portion assimilable qu’ils nomment leur égo ? Voici la question car elle nous explique pourquoi la conscience semble grandir sans cesse alors que les hommes semblent attachés à leurs frontières intellectuelles connues et n’aiment pas trop quand elles s’élargissent malgré eux.
Croire que notre conscience est séparée du tout et qu’elle nous appartient au point que nous la générerions est aussi fou que de croire que nous aurions inventé la nature du vivant. Nous en bénéficions, ce qui n’est pas du tout pareil. Voir l’amour bâtisseur comme une personne sujette aux hauts et aux bas de l’être humain est assez enfantin, rassurant peut-être pour certains, mais à dix mille lieux de la demeure du coeur vivant.
Pourtant la distance à parcourir n’est pas aussi immense, elle va de notre intellect, de notre esprit jusqu’à notre coeur et c’est dans la compréhension que ce chemin s’effectue, pas ailleurs. On peut toujours croire plein d’autres choses, mais elles restent de l’ordre des croyances, pas du vécu. Et alors quand certaines données viennent contredire ces croyances on fait la guerre ? Et au nom de l’amour bâtisseur ? heureusement que notre seigneur est plus constant que nous.