Je m’attendais à ce genre de propos. A vous entendre, on penserait que les anciens peuples colonisés reviennent (pour ce cas) en France comme un adolescant revenant chez ses parents après une fugue.
Monsieur, si j’ai écourté ce dialogue, ce n’est pas que je sois embarassé, c’est que c’est un tout autre débat.
Parlons des « raisons tant politiques qu’économiques » :
Le commentaire de Mabouya est assez parlant quand elle invoque le soutien de la France (ou d’autres pays) à des dictatures sanguinaires afin d’amadouer les dirigeants dans le but d’extirper un maximum de ressources pour pas cher. Je ne parle meme pas des bons points distribués par l’occident aux pseudos progrès de ces pays sur les droits de l’homme. Bons points qui sont là pour déculpabiliser l’Europe du fait qu’elle exploite encore la main d’oeuvre de ces pays aux couts locaux. C’est cette atmosphère qui a poussé les populations à migrer et que vous appelez « ne pas assumer ses choix politiques ».
La destination dépend de beaucoup de facteurs. Comme je l’ai dit précédemment, la langue est un des facteurs prédominants, viennent ensuite la proximité géographique et la disponibilité des emplois. Mais je ne pense pas du tout que ce soit la nostalgie du protectorat qui ait orienté la destination de l’émigration. Rappelons que (pour parler du Maroc), les Marocains ne se sont pas seulement dirigés vers la France mais aussi la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas, etc ...
Encore une preuve du narcissisme à la Francaise (d’autres appellent cela l’exeption culturelle) qui consiste à croire que le monde entier lui doit tout. Parler d’un échec d’une « décolonisation ratée » ou des « conséquences » de la décolonisation, c’est beaucoup trop simple. Il y a des notions géopolitiques, sociologies, anthropologiques et j’en passe à ne pas contourner pour établir une étude sérieuse.
Mon sujet initial parlait du fait que l’on prend les pays « outre mer » pour des pays sous développés autant économiquement qu’intelectuellement. Sous développés au point qu’on ne leur laisse pas le choix dans le jugement de leur propre histoire. Votre réponse en somme c’est « s’ils n’étaient pas contents, qu’est-ce qu’ils sont venus faire chez nous ?! ».
Comportement réactionnaire et puérile qui est assez (trop ?) tendance aujourd’hui...
Cordialement.