Je vois avec satisfaction que les multiples et graves défauts de la « licence globale » commencent à être dénoncés et combattus. Nous sommes bien face à un double danger, celui liberticide du ministre, avec notamment atteinte aux logiciels libres, et celui cupide des lobbies d’artistes qui dramatisent la situation pour mieux en tirer un profit pécunier avec cette « licence globale ».
Puissent nos députés ne pas tomber dans un de ces deux pièges et garder raison. Contrairement à la dramatisation orchestrée, il n’y a pas du tout péril en la demeure, nous sommes dans la continuation des copies sur cassettes puis des copies de CD empruntés en médiathèques. Et les quelques gigaoctets de mp3 que certains téléchargent péniblement apparaîtront bientôt dérisoires quand des disques durs de quelques centaines de gigas circuleront...
Plus il y aura d’échanges de musique, plus le public sera gagné par une culture musicale, plus il sera prêt à payer pour ce que les artistes leur proposeront sous une forme matérialisée, voire dématérialisée selon les coûts, la présentation et l’association avec divers objets. Alain Souchon ou Elton John ont été copiés par cassettes autant qu’ils pourraient l’être avec le p2p, ils ont peut-être même trouvé le succès en grande partie grâce à ces copies. Les vedettes en herbe n’ont pas à craindre la multiplication des copies privées.
Am.