C’est effectivement prodigieux qu’une telle langue ne se porte encore pas si mal aujourd’hui, pratiquement sans soutien officiel dans la quasi totalité des pays, une langue sur laquelle il a été jeté tant de boue, et même dans le cas présent de la merde ; contre laquelle tant de préjugés ont été colportés à tour de bras, pas seulement dans certains médias mais aussi dans des établissements d’enseignement ; qui a dû surmonter l’hostilité de poids lourds de la tyrannie, à commencer par Hitler et Staline, mais aussi Salazar ou Ceaucescu et Cie ; par rapport à laquelle des politiciens prétendument « démocrates » se sont comportés en faux-culs (voir « Bonnes questions - Mauvaises réponses » sur le site de SAT-Amikaro).
Il y en aurait long à écrire là-dessus et il y aurait bien des noms à citer, des faits à présenter avec des références précises.
Il y a une réflexion d’Umberto Eco que je trouve assez amusante : “Voyez, on a enseigné l’espéranto à moitié, dans de très mauvaises conditions durant quelques décennies, et voici que des hommes s’aiment en espéranto. On a enseigné le latin durant des siècles très intensivement, mais vous pouvez être certain que même un prêtre et une religieuse, s’ils font l’amour, ne l’utilisent pas dans une telle circonstance. Concluez vous-même !"
(Dans un entretien accordé à la revue « L’esperanto », Italie, 9/1993)