Le lundi 03 juillet 2006
Tribunal du génocide cambodgien : les principaux dirigeants visés
Agence France-Presse
PHNOM PENH
Voici les principaux anciens hauts responsables du régime Khmer rouge susceptibles de comparaître devant le tribunal du génocide cambodgien, officiellement lancé lundi :
— NUON CHEA : « Frère numéro deux », Nuon Chea était le bras droit de l’homme fort des Khmers rouges, Pol Pot. Il s’était rallié au gouvernement Hun Sen fin 1998.
A 79 ans, il mène une retraite paisible à Pailin, ancien bastion khmer du Nord-Ouest, après avoir été grâcié par le Premier ministre Hun Sen. Déjà soigné en Thaïlande pour des problèmes cardiaques,
il passe le plus clair de son temps chez lui, ne sortant guère que pour s’occuper de son jardin.
Il a cependant fait part de son intention de comparaître devant le tribunal.
— IENG SARY : « Frère numéro trois », c’était le beau-frère de Pol Pot et le ministre des Affaires étrangères du « Kampuchea démocratique ». Reconnu coupable de génocide en 1979,
il a bénéficié d’une grâce en 1996 après s’être rallié au gouvernement avec 4.000 Khmers rouges.
Agé de 77 ans, il vit entre Pailin et une imposante villa dans la capitale cambodgienne Phnom Penh. Lui aussi souffre de problèmes cardiaques et se rend parfois en voiture de luxe dans la capitale thaïlandaise Bangkok pour y recevoir des soins.
— KHIEU SAMPHAN : Chef d’Etat du Kampuchea démocratique, il incarnait à l’étranger le régime Khmer rouge. Il a reçu son éducation en France. Il s’était rallié au gouvernement fin 1998 en même temps que Nuon Chea.
Aujourd’hui, à 75 ans, il vit lui aussi à Pailin. On ne lui connaît pas de problèmes de santé. En 2004, il avait écrit un livre dans lequel il se déclarait intellectuel et patriote, et où il affirmait n’avoir jamais rien su du génocide.
— TA MOK : Commandant redouté de la zone sud-ouest du Cambdoge, il a reçu le surnom de « Boucher » pour ses purges sanglantes. Il avait renversé en 1997 Pol Pot à la tête de ce qui restait de la force rebelle et l’avait placé en résidence surveillée.
Il était ainsi devenu le dernier chef Khmer rouge.
En mars 1999, il était arrêté à Phnom Penh. Trois ans plus tard, il était inculpé de crime contre l’humanité. Il est le seul, avec « Duch », à être détenu. Souffrant de problèmes digestifs et d’hypertension, il a été hospitalisé jeudi.
— KANG KEK IEU : Surnommé « Duch », il dirigeait la prison Tuol Sleng, située à Phnom Penh, où au moins une quinzaine de milliers de personnes ont été torturées et exécutées. Il a été lui-même emprisonné en mai 1999 et reste détenu depuis.
Pour sa défense, il affirme n’avoir été qu’un subalterne et n’avoir tué personne. A 64 ans, il assure attendre avec impatience de pouvoir comparaître devant la justice. Il est en bonne santé.
Les futurs chefs khmers rouges à Paris...Pour formation.
En 1949, à 21 ans le jeune Pol Pot de son vrai nom Saloth Sar arrive de sa province natale du Cambodge, fille de la lointaine Indochine française, pour étudier à Paris.
C’est là qu’il rencontre les futurs chefs khmers rouges Yeng Sary (qui deviendra son éminence grise) et Khieu Samphan (l’idéologue de l’évacuation des villes).
Eux aussi étudiants, coulent des jours heureux entre leurs études à la Sorbonne et leur formation révolutionnaire initiale dispensé par les membres du PCF.
Nul ne pouvait imaginer que derrière le masque de ces paisibles et jeunes étudiants sérieux se cachaient les futurs responsables du génocide Khmer.
Pol Pot a ainsi beaucoup reçu du PCF.
Le second Yeng Sary a élaboré sur les bans de la Sorbonne les bases de la future utopie meurtrière des khmers rouges.
De retour au pays en 1953, Ils rallient le PPRK (Parti Populaire Révolutionnaire Khmer).
Dans leurs bagages, ils ramènent le fanatisme communiste et les techniques révolutionnaires enseignés par nos communistes français.
Nun Chea, le frère numéro deux, a fait ses études en Thaïlande, président du Parlement de 1976 à 1979 avant de se replier dans la jungle.
Il s’est rendu avec Khieu Samphan en décembre 1998 contre une garantie d’immunité...
Commence alors, une ascension qui mènera Pol Pot et ses amis au pouvoir. Pol Pot devient premier ministre en 1975 et Yeng Sary devient numéro 3 du régime, Khieu Samphan,
l’idéologue de l’évacuation des villes qui a mené aux famines et au travail forcé.
Pol Pot soutenu par les chinois, entre avec ses troupes à Phnom Penh le 17 avril 1975. Dès le lendemain commence l’exode et l’horreur :
La capitale est évacuée en toute hâte, à marche forcée, de même que toutes les autres villes du Cambodge.
Les Khmers rouges dirigent la population cambodgienne vers les campagnes, les forçant à travailler aux champs.
Basée sur une idéologie communiste teintée de nationalisme et de racisme, l’extermination systématique de tous « les Khmers impurs » est mise en place.
Tous devaient partir travailler aux champs pour mettre en place la société communiste.
Yeng Sary, l’éminence grise du frère numéro un, également numéro trois du pouvoir. Accusé de corruption par Pol Pot en 1996, il se rallie aux autorités avec ses 3000 hommes. Il est gracié par le roi et vit sans être inquiété dans son fief de Pailin à l’ouest du pays...
Exécutions, famines, maladies, surmenage, entraînent rapidement la mort de 2 millions de cambodgiens soit l personne sur 4 dans la période de 1975 à 1979, sous nos yeux dans le plus grand camp de concentration du monde que représente le Cambodge cerné par la jungle...sans recours aux barbelés.
Le cauchemar prend subitement fin un jour de janvier 1979. Les vietnamiens soutenus par l’URSS envahissent le Cambodge et renversent le gouvernement de Pol Pot. Les Khmers rouges se réfugient dans la jungle où ils lancent alors une guérilla contre le gouvernement provietnamien.
En 1982, Pol Pot forme un front commun avec le prince Sihanouk.
Il quitte le commandement des Khmers en 1985 et resta dans l’ombre après l’établissement du nouveau gouvernement cambodgien en 1993.
Nous connaissons la suite, rattrapé par le passé, Pol Pot s’enfuie dans la jungle avec quelques fidèles et se suicide le 15 avril 1998, craignant d’être capturé par les autorités.
Il ne sera jamais jugé par un tribunal international ...
Nombreux sont les pays qui portent une responsabilité dans les massacres et la longue impunité des khmers rouges : USA, la France dans la guerre coloniale, la Chine pour ne citer que les principaux. Mais le PCF a aussi une lourde responsabilité, en ayant formé les principaux chefs khmers rouges...
Hô Chi Minh le militant de la première heure du PCF :
De son véritable nom Nguyên Tât Thành, dit Nguyên Ài Quôc, il naît le 19 mai 1890 dans le centre du Viêt-nam. Il était le fils d’un fonctionnaire qui avait démissionné pour protester contre la domination française de son pays. Hô Chí Minh fit ses études à Hue, puis enseigna un temps dans une école privée de Phan Thiet. En 1911, il s’embarqua comme cuisinier sur un navire français, puis travailla à Londres et à Paris. C’est là qu’après la Première Guerre mondiale, sous le pseudonyme de Nguyên Ài Quôc (« Nguyên le Patriote »), il se lança dans la politique.
La crise de la SFIO battait son plein, débouchant sur une scission et la création du Parti Communiste Français en 1920. Hô Chí Minh rejoignit rapidement cette jeune formation et y milita jusqu’en 1923 puis poursuivi sa formation en Union soviétique (fin 1923), et en Chine en 1924. Il y forma en 1930 le PCI (Parti Communiste Indochinois). Il séjourna à Hong-Kong, où il représenta l’Internationale communiste. Mais en juin 1931, il y fut arrêté par les autorités britanniques et emprisonné jusqu’en 1933 à cause des ses activités communistes. Il retourna alors en Union soviétique, jusqu’en 1938, puis revint en Chine et devint conseiller des forces armées communistes chinoises. Lorsque le Japon occupa le Viêt-nam en 1941, il reprit contact avec les dirigeants du PCI et participa à la formation d’un nouveau mouvement d’obédience communiste pour l’indépendance : le célèbre et terrifiant Viêt-minh, qui combattit les Japonais. En août 1945, lors de la capitulation du Japon, le Viêt-minh s’empara du Viêt-nam et proclama la république démocratique du Viêt-nam à Hanoi. Hô Chí Minh, devint président de la jeune République. La France refusant de renoncer à son autorité au Viêt-nam, la guerre éclata en décembre 1946.(voir chapitre 1 la sale guerre) Pendant huit ans, la guérilla Viêt-minh soutenue par l’URSS et le Parti Communiste Français combattit les troupes françaises et sortie victorieuse du conflit à l’issue de la bataille de Diên Biên Phu en 1954. Cependant, les négociations qui suivirent à Genève d’avril à juillet 1954 aboutirent à la division du pays, le Nord seul revenant au Viêt-minh. La république démocratique du Viêt-nam, gouvernée par Hô Chí Minh, plaça alors ses efforts dans la construction d’une société communiste dans le nord-Viêt-Nam. La réforme agraire à la chinoise fut entreprise dans les zones libérées. Dénonciations, déchéances, exécutions « des traîtres », entraînant la mort de 50000 personnes dans les campagnes. Des camps de rééducation se mirent en place comptant entre 50000 et 100000 personnes.
Hô Chí Minh fut de 1956 à 1960, secrétaire général du parti communiste. Au début des années 1960, le conflit se ranima dans le Sud-Viêt-Nam, où la guérilla communiste menait une insurrection contre le régime de Saigon soutenu par les États-Unis. Toutefois, Hô Chí Minh, déclinant, ne joua qu’un rôle de représentation cérémonieuse au cours de ce conflit. Il mourut le 3 septembre 1969. En son honneur, Saigon fut rebaptisée Hô Chí Minh-Ville après la conquête communiste du Sud en 1975. Les prisonniers vietnamiens des armées communistes du nord furent le plus souvent extrêmement maltraités, souvent exécutés lors des déplacements. Pendant les quelques semaines où les forces Viêt-minhs contrôlaient Saigon, dans le cadre de l’offensive du Têt de février 1968, trois mille personnes au moins y furent massacrées : enterrés vivantes ou liquidés. En 1975 croyant à « à la clémence du président Hô » les soldats, officiers et anciens hauts fonctionnaires du régime sud vietnamien se rendirent à leur convocation « en rééducation » pour 3 jours ou 1 mois, qui se transformèrent en 3 ans et 7 à 8 ans dans des conditions effroyables : tortures, sous alimentation, maladies. Les derniers rééduqués survivants ne revinrent qu’en 1986.Il y eu entre 500 000 et un million de rééduqués dans le Sud...
Ainsi, Ces hommes formés par le PCF, Ces régimes soutenus par la propagande mensongère du PCF, nous montrent l’étendue de l’action des communistes français qui dépasse ce que nous avons pu imaginer jusqu’à une époque récente. Nous avons pu ainsi constater que chaque fois que les communistes français ont formé des personnages, le résultat en a été « des bourreaux » qui ont organisé méthodiquement des génocides. La vérité finit toujours par remonter
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