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Commentaire de Chris

sur La belle-mère : pas besoin de faire un titre plus long


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Chris (---.---.19.94) 6 janvier 2006 13:21

Hum... Vous devriez peut-être consulter ? Plus sérieusement,les relations avec les belle-mère ne sont pas toujours faciles pour bon nombre d’entre nous paraît-il. Pour ma part, j’ai une chance extraordinaire : ma belle-maman (vous noterez que je ne dis pas belle-mère d’ailleurs) est en or. Un amour. Jamais envahissante. Tolérante, diplomate, le coeur sur la main. Heureuse du bonheur des autres. Et pas seulement du bonheur de sa famille. Elle m’a épargné les détails sur son fils chéri (il faut dire qu’elle a 6 enfants) même si elle l’appelle ’« mon lapin » je crois (je n’ai pas trop fait attention en fait car ça m’est indifférent). Nous sommes pourtant le jour et la nuit. Nos choix de vie sont à l’opposé. Elle a choisi d’être mère avant épouse, d’avoir une famille nombreuse, elle est très catho très pratiquante, moi croyante quand cela m’arrange et pas pratiquante du tout ; j’ai fait le choix du couple sans enfant (mais je suis moi aussi belle-mère de 2 petites filles d’un précédent mariage. Je ne dis pas belle-maman car j’ignore ce qu’elles en pensent vraiment dans la mesure où elles ont une mère et que je ne suis pas une mère de substitution) elle s’est mariée jeune, moi le plus tard possible ; j’adore les animaux, elle ne les supporte pas... Et j’en passe. Tout devrait nous opposer et pourtant tout nous réunit, en particulier une certaine philosophie de la vie et un regard bienveillant sur les autres (ce qui ne m’empêche pas d’avoir un caractère très... marqué). C’est moi qui passe parfois la voir à l’improviste et nous partons dans de longues discussions sur la vie, la politique. Elle me fait aussi passer des messages pour son fils, etc. Enfin, il existe une réelle complicité, mais nous ne sommes pas « copines ». 2 adultes qui s’apprécient et se vouent une grande affection mutuelle. Je sais qu’elle aime beaucoup ces visites surprises. Peut-être aussi, notre nature nous incline-t-elle à garder un minimum de distance, ce qui n’empêche nullement l’affection (et je n’habite qu’à 5 mn en voiture). Mon mari est sans doute aussi maladivement indépendant que moi (et il adore sa mère, mais il m’adore aussi, et différemment). Nous ne racontons pas notre vie en famille, ni ne parlons spécialement de notre vie professionnelle qui est pourtant très riche. En revanche, nous acceptons de discuter de tout avec tous, à partir du moment où notre intimité est préservée. Nous ne prenons pas non plus parti dans les conflits familiaux. Une fois notre avis exposé franchement, nous nous retirons « du jeu » en quelque sorte. Cela me semble la meilleure option pour qu’il ne puisse y avoir aucune prise sur nous (chantages affectif ou financier, guéguerres entre membres de la famille...). Nous sommes proches tout en conservant une totale indépendance. Il me semble, mais je peux me tromper, que c’est une des recettes de la bonne entente familiale (pas seulement avec sa belle mère). Nous partageons sans doute plus de secrets avec nos meilleurs amis, et c’est bien normal. Mais cela ne fonctionne évidemment que si on a réussi à mettre un minimum de distance (distance ne veut pas dire : froideur ou indifférence) entre la famille et son univers et sa vie de couple (vous savez, un peu comme à La Poste : vous préservez votre intimité !). Ce n’est pas toujours facile à faire, surtout quand les mauvaises habitudes sont prises, mais il faut pouvoir doser distance et affection, avec sa belle-mère, sa mère ou le reste de la famille. C’est une question de survie !


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