Voici le courriel (sans doute inutile) que j’ai envoyé à Europe 1 après audition de la deuxième émission (lecture du courrier des auditeurs) :
« Je n’étais pas intervenue à propos du »dérapage" de M Bénichou sur l’espéranto, parce que je me disais que sûrement beaucoup d’autres gens le feraient. Mais, ayant entendu les réactions de toute l’équipe aux courriels que vous avez reçus, je suis atterrée devant tant d’obstination dans le déni et la mauvaise foi.
Bien sûr il faut rire (et on peut rire de tout), mais le problème, c’est qu’il est tout de même bien plus drôle et sympathique de rire des -*- puissants -*- que de hurler avec les loups ou ricaner avec les hyènes), et là en l’occurence c’est pourtant ce que vous faites (ricaner avec les hyènes).
Le « MAIS » dans « c’était une belle idée MAIS... » serait sympathique, s’il ne ne faisait penser à d’autres formules comme « Je ne suis pas raciste mais... »
Bien évidemment, on ne peut pas comparer la diffusion de langues très largement enseignées dans toutes les écoles du monde (et surtout l’anglais) avec celle, relativement confidentielle de la « Langue Internationale » du docteur Zamenhof (163 millions d’occurences trouvés par une recherche sur Google tout de même !).
L’anglais étant « une des langues les plus faciles à MAL parler » (comme disait je ne sais plus qui), il restera (grâce au soutien de ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez) « incontournable » pendant encore quelques décennies (mais peut-être pas plus d’une ou deux !).
Cependant, si l’on considère justement que l’espéranto continue à vivre et se développer malgré tout l’ostracisme dont il est victime (vos deux émissions sont la preuve éclatante de cet ostracisme), c’est bien qu’il a « quelque chose ».
Ne vous déplaise, messieurs et mesdames, l’espéranto bande encore ! (croyez-moi, je m’y connais) Et sans viagra !...
Cordialement,
Mme Dominique Couturier, professeur des écoles, polyglotte (francais, anglais, italien, espagnol, esperanto, allemand, polonais)
Le jour où les gens prendront la peine de s’informer sur n’importe quel sujet avant d’en parler « savamment », la collectivité humaine aura fait un grand pas.