Vous commencez votre article en parlant d’impartialité. L’impartialité existe-t-elle ? Vous déniez à Arno Klarsfeld la possibilité d’intervenir comme médiateur sous prétexte de son engagement politique. Mais votre article le montre : vous avez vous-même choisi votre camp dans ce débat, et vous avez - ce qui est tout à fait respectable - un avis très loin de la neutralité en ce qui concerne les reconduites à la frontière d’un certain nombre de famille entrées illégalement en France.
Puisque vous parlez de neutralité, votre position en ce qui concerne Klarsfeld semble motivé par une opinion tout aussi tranchée du problème Israelo-Palestinien (dont on peut se demander ce qu’il vient faire dans votre article par rapport au problème de départ). A moins que vous ne considériez que son attachement à Israel - et accessoirement le fait qu’il soit juif - ne lui interdise toute qualification à prendre part à un débat interne à notre pays. Et si les positions pro-israeliennes d’Arno Klarsfeld lui enlèvent qualité à intervenir dans ce débat, il en est dans ce cas de même pour vous, du fait de vos propres positions, visiblement pro-palestiniennes.
Pour finir sur le fond du problème, qui relève selon moi d’une grande hypocrisie, et ou la plupart des arguments tiennent de la démagogie pure et simple. Si l’on pense que le simple fait pour un immigré clandestion de mettre ses enfants à l’école lui donne droit à rester avec sa famille en France, qu’on soit clair et qu’on le dise ! Et dans ce cas, que les personnes qui militent dans ce sens pronent ouvertement - ce serait parfaitement défendable - l’abolition de toute frontière et l’accès à notre pays à toute personne qui le souhaite. Et dans ce cas, pour être cohérent, que les personnes qui militent dans ce sens le fassent pour tous les pays du monde. Donc, n’hésitez pas à trainer en justice l’ensemble des gouvernements d’Europe (incluons aussi les USA et le Canada) qui refuseraient l’accès de tout un chacun à vivre dans leur pays. Reste à savoir si une position pareille est réaliste ou si elle ne relève pas simplement de la plus grande démagogie.