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Commentaire de armand

sur La nouvelle équation philanthropique de l'hypermonde


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armand (---.---.19.233) 6 juillet 2006 11:40

C’est exactement ce que pense Warren Buffet, qui entend laisser à sa progéniture assez pour qu’ils puissent « faire ce qu’ils veulent » mais pas assez pour qu’ils ne fassent rien. En fait, Buffet renvoie tout simplement aux grands entrepreneurs de la fin du XIXe siècle, dont Carnegie qui disait que mourir milliardaire serait une honte. Ces hommes estimaient qu’ils devaient tout à la société, et que leurs fortunes devaient donc être à son service. Même un des magnats les plus âpres au gain, adepte des coups tordus, « Jubilee Jim » Fiske, versa pendant une année les salaires de tous les fonctionnaires municipaux de New York, alors en cessation de paiements (on attend encore un magnat du pétrole arabe susceptible de rendre le même service à l’Autorité pâlestinienne). Ils étaient également opposés aux gros héritages. Leur équivalent politique était le président Théodore Roosevelt, qui justifiait une forte taxation des riches non pas pour des raisons redistributives, mais parce qu’un riche, bien plus qu’un pauvre ou un moyen, ne pourrait dormir une seule nuit en sécurité sans la protection de l’Etat. Il n’y a donc aucune contradiction entre entrepreneurs philanthropes et Etat fort et interventionniste - à condition que les politiques revendiquent et ne rechignent pas à exercer ce pouvoir régulateur.


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