Si j’emploie le terme d’Hypermonde, c’est pour bien le différencier du vocable désormais banalisé de « mondialisation » qui ne renvoie en général qu’à une seule modalité : l’économie.
Le concept d’hypermonde est plus complexe car il est le produit du marché ET de l’hyperinformation. les deux éléments, marché et hyperinformation sont à la fois les causes et les produits de l’hypermonde. L’hypermonde n’est pas une forme extérieure ; il n’a d’ailleurs ni intérieur ni extérieur puisqu’il absorbe dans le même concept les États, les nouvelles formes supra-nationales, les sociétés et les individus, l’espace et le temps désormais réduit à un présent éternel. Il crée le monde réel et modifie non seulement les interactions humaines mais la nature humaine elle-même.
Nous sommes loin de la mondialisation et de ses avatars comme l’impérialisme. Il faut comprendre la nature de cet hypermonde pour mieux agir ; non pas en le renversant puisque l’hypermonde n’est pas le pouvoir, mais en l’accordant pour créer une nouvelle harmonique. Aujourd’hui l’hypermonde est une triade : marché libéral (ds lequel la liberté dominante est celle de l’échange commercial / hyperinformation/Individu (au sens d’individu consommateur, téléspectateur etc.) Demain l’hypermonde pourrait être formé de cette triade : Liberté(s)et nomtamment liberté de non-domination privée / Hyperinformation (non réduite au seul spectacle mais à l’échange des savoirs et des intelligences) / Humanité, dans toute sa diversité et sa richesse.
Utopique ? Non, car le mouvement de transformation est en marche, sous nos yeux... et nous en sommes ici les acteurs inconscients.