Asp, je ne comprends pas notre approche... Personne n’a jamais dit que les espérantophones sont plus nombreux que les anglophones. Pourtant, si les systèmes scolaires interdisaient l’anglais dans leur structure, si la puissance économique et militaire des EUA s’effondrait (ce qui n’est pas du tout impossible), si les gens qui apprennent l’anglais étaient ridiculisés, si pour le simple fait de parler anglais on risquait les goulags... je doute fort que l’étude de cette langue serait aussi répandue.
Oui, je sais, avec des « si » ) Mais au lieu de prendre l’espéranto du haut, songez plutôt au phénomène unique qu’il représente, à son incroyable ténacité et à sa capacité de trouver sa place dans le coeur des gens vivant dans des pays les plus divers, dans des milieux les plus variés... Quant à ses qualités linguistiques, on ne peut les apprécier qu’après avoir appris au moins les bases.
Etes-vous capable de comprendre les nuances d’un contrat rédigé en anglais ? L’anglais primitif des aéroports et des hôtels vous suffit ? C’est votre droit. Mais ce n’est pas la vraie communication. Si on veut vivre ensemble en Europe, on doit pouvoir communiquer mieux que ça. Pour l’instant, on voit en Europe mes « maîtres » (natifs anglophones, qui sont choisis pour des postes clés non à cause de leurs compétences, mais uniquement à cause de leur langue natale), les élites (ceux qui peuvent se permettre des cours coûteux, des séjours linguistiques prolongés etc., et qui obtiennent un bon niveau, bien qu’inférieur à celui des natifs) et les autres, acculés au petit-blanc. L’espéranto peut s’apprendre à peu de frais, chez soi... c’est une solution qui devrait être au moins testée.
D’ailleurs, en Chine l’espéranto est enseignée bien plus largement qu’en France. Et le jour où l’anglais déclinera, il ne faudra pas compter sur la Chine pour le défendre.