Asp explorer : Je suis d’accord avec la première et limpide partie de votre message, le besoin d’une langue de communication internationale paraît évident, et c’est sans doute proche.
Après ça se gâte : pourquoi choisir l’injustice et la difficulté (l’estimation est de huit à dix fois plus, ce qui est énorme à l’échelle d’une vie et du temps à consacrer). Avec une langue neutre, les natifs anglophones seraient à égalité avec les autres. Dans le cas contraire, on aura comme aujourd’hui des postes réservés aux natifs, puis d’autres aux fluent (qui devront y avoir consacré un temps et une énergie considérables), et une troisième catégorie pour la valetaille, qui est déjà fière de savoir que Starwars ça se passe dans les étoiles. En outre, les natifs anglo-US auront tous les postes clefs des organismes mondiaux, cerifications, brevets, etc, faut pas oublier les énormes enjeux économiques et politiques qui sont derrière, cachés pas loin... En Europe, on ne pourra pas bâtir sur de pareilles injustices, ça se verra un jour ou l’autre, et les rancoeurs pourront tout faire foirer. De plus, le « choix » de l’anglais menace les « petites langues », le suédois perd déjà son vocabulaire technique à force d’enseigner directement en anglais à l’université.
Le fait que vous ayez rencontré dans le monde entier des chauffeurs de taxi, des hommes-cafés (barman) ou des réceptionnistes qui parlaient anglais ne me paraît pas faire le poids face à tous ces inconvénients. Il faut aussi penser aux générations suivantes et choisir la solution la plus pratique, la plus simple et la plus éfficace. Contrairement aux apparences (trompeuses comme chacun sait) ce n’est pas l’anglais, ni un sabir euroanglais.