« Parce que je crois deviner que la majorité des intervenants ici-bas sont retraités ou issus du milieu universitaire, ce qui explique qu’ils soient plus prompts à donner des leçons »
Il y a un Astérix qui s’appelle « Le devin » 
Pour les leçons, c’est plutôt à nous qu’on les donne. La grande majorité des journalistes utilise le mot « espéranto » avec une pointe d’ironie, quand il ne s’agit pas d’attaques directes façon Bénichou ; les autres répètent « vous êtes utopistes (doux rêveurs, déconnectés, idéalistes, dingues, intellos binoclards etc.), ça ne marche pas, mettez-vous à l’anglais », les autres encore vont plus loin aussi bien dans les insultes que dans les clichés. Non, on n’a pas les faveurs de journaux bien-pensants... au mieux, ces journaux nous ignorent, au pire, écrivent des clichés sans donner le droit de réponse.
L’espéranto n’a rien d’une langue élitiste. Une langue élitiste, c’est celle qui demande plusieurs années d’études (ce n’est pas pour rien qu’on préconise de commencer l’anglais dès la maternelle - malgré le cliché d’une langue facile, on se rend compte de façon peut-être subconsciente qu’il n’en est rien), celle qui exige des cours particuliers, des séjours linguistiques et tout le tintouin.
Une langue non élitiste, c’est celle qu’on peut apprendre chez soi, à peu de frais, et en peu de temps, indépendamment du niveau culturel ou de la prédisposition aux langues.
J’ajoute que certains, en se croyant modernes et contestataires, se rébiffant contre la société ankylosée et vieux jeu, sont en réalité très conformistes, quand ils préconisent l’anglais
Sans réfléchir, ils vont dans le sens de la « bien-pensance » et contribuent à perpétuer l’injustice linguistique.