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Commentaire de Dedalus

sur Des indécis, des sondages et de la stratégie électorale


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Dedalus Dedalus 10 avril 2007 13:16

le propre de la politique, cher Voltaire, est de prendre parti. je le fais et je ne m’en cache pas. vous le faites... et vous vous en cachez bien mal.

vous voulez parler des sondages de second tour. soit - je maintiens pour ma part qu’ils n’ont aucune signification, mais puisque vous m’invitez sur ce terrain : il setrouve qu’actuellement les sondages donnent face à Sarkozy, Ségolène Royal à 48 contre 52, et François Bayrou à 51 contre 49. Nierez-vous que la marge d’erreur étant de plus ou moins 4%, ceux-ci ne prédisent en rien une victoire de l’un ou de l’autre. Parier sur Bayrou pour cette seule raison, je le maintiens, serait pour le moins bien hasardeux...

aussi, je maintiens pour ma part, que la création d’une dynamique Royal est la meilleure façon de battre Sarkozy. et ce n’est certes que mon opinion... que je tente de faire partager ici : cela s’appelle débattre.

ceci posé au-delà du fait que je pense en effet que (et après lecture des différents projets) :

- Sarkozy porte un projet type droite dure, réactionnaire et porteur de régression sociale ;

- Bayrou porte un projet type droite classique, conservateur et libéral, mâtiné d’immobilisme tant à dire vrai il est proche du rien (beaucoup d’intentions et peu de propositions concrètes - et rien en tout cas de très nouveau) ;

- Royal porte un projet type gauche responsable, ou classique si vous voulez - pour ma part j’avais voulu éviter de dire "gauche ambitieuse -, porteur de changements profonds et de mieux-disant à la fois institutionnel, économique et social.

Or je crois que créer une dynamique sur un projet creux est plus difficile que d’enclencher cette dynamique en s’appuyant sur un projet volontaire de transformation et de progrès.

Je pourrais même ajouté que si l’hésitation des français venait à aboutir à une dispersion de leurs voix sur Bayrou et Royal, ce serait faire le jeu de sarkozy qui se trouverit alors en très bonne posture pour aborder le second tour, et ce quel que soit son second - lequel pourrait bien tout autant être un Le Pen qui profiterait de cette dispersion pour coiffer au poteau les deux autres.

C’est pourquoi je plaide pour une dynamique en faveur de Ségolène Royal dont le socle électoral est plus solide - celui de Bayrou, plus faible, est également marqué par davantage d’indécision.


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