Je vous trouve bien rapides pour traiter Sarko d’eugenisme., écrit Icks Pey.
Ah, mais ici, il ne s’agit pas d’argumenter. La communication politique n’a pas pour objet de faire passer des messages, mais de provoquer des chocs, d’imposer des images, d’instiller des associations d’iadées, dont on escompte des effets prolongés
Dans le cas particulier, il s’agit d’injecter, dans l’inconscient collectif, un lien mécanique spontané entre Sarkozy et l’hitlérisme. C’est la méthode qui a été utilisée, avec le succès que l’on sait, pour diaboliser Jean-Marie Le Pen.
Dans de telles conditions, parler de hâte excessive dans le fait de taxer Sarkozy d’eugénisme, revient à placer la manœuvre sur un plan, éthique, qui n’est pas le sien.
Est-ce que cela prendra ? J’en doute fort :
— l’argument vient très tard, dans la campagne,
— le thème est de ceux qui n’indignent vraiment que des intellos portés à une suspicion hystérique de type maccarthyste et,
— mais surtout, du fait de sa mère juive (née Andrée Mallah), Sarkozy pourrait hurler à la persécution, en se prévalant des dizaines - plus de cent déporté(e)s ! - de Mallah, de Thessalonique, figurant dans le Central Database of Shoah Victims’ Names*
Je dis « pourrais », en pensant qu’il n’hésitera plus à utiliser ses « parents » victimes de l’Holocauste - en déplorant, bien sûr, d‘être contraint, par ses ennemis, d’en arriver là -, les attaques actuelles étant le prétexte rêvé pour introduire, dans la campagne, un élément tragique signifiant la déroute complète des imbéciles qui tentent de le faire passer pour un « nazi » et qui sont beaucoup trop stupides pour comprendre qu’ils lui tendent une perche en or.
* N’importe qui peut vérifier :
http://www.yadvashem.org/lwp/workplace/IY_HON_Welcome
principalement de la page 16 à la page 21.