Pour faire le pendant à cet article onpourrait aussi parler de tout ce qui est gratuit.
D’abord l’air qu’on respire et la vie qui nous anime, ensuite la possibilité, si on est malin et débrouillard de trouver de quoi s’alimenter lors d’une balade en forêt (fleurs, champignons, racines).
Bien entendu, dans notre société civilisée, la surabondance de biens fait aussi le bonheurs des « récupérateurs ». Tenez, l’autre jour il n’y avait pas moins de 3 planche à repasser près des poubelles, en parfait état, juste le tissus brûlé pourtant facile à remplacer. Les gens jettent tout et n’importe quoi, signe d’une société non pas de consommation mais de gaspillage et d’abondance.
On trouve de tout dans les poubelles : de la bouffe, des ordinateurs, des télé, des magnotoscopes, des frusques...
Je signale qu’il existe un groupe à Paris qui récupère la bouffe dans les poubelles. Le mouvement est parti du Québec et je pense qu’il doit y en avoir ailleurs, aux USA notamment où les poubelles sont les plus « riches » de la planète !
MANGER DANS LES POUBELLES
Laitues, tomates, choux-fleurs, pamplemousses, pains, fines herbes : des produits en parfait état que l’on trouve en fouillant dans les poubelles industrielles. Des organismes pratiquent ce qu’on appelle le « dumpster diving », littéralement, plonger dans les ordures. Ils récupèrent de la nourriture qui, autrement, finirait dans les lieux d’enfouissement ou incinérés. La Presse a suivi des membres de L’Être Terre (finaliste des prix Phénix 2006 en environnement) lors de leur collecte hebdomadaire.
Vendredi, 18h30. Le groupe d’une dizaine de personnes est prêt. Harnachés, casqués, les cyclistes partent en mission récupération même si une pluie fine tombe. Direction : un grossiste de fruits et légumes biologiques.
Arrivés sur place, ils sautent dans le premier conteneur. Rien d’intéressant. Dans le deuxième, ils trouvent des bottes d’oignons verts biologiques, puis partent à l’assaut d’un troisième plein à ras bord. Sur le dessus, des dizaines de boîtes de carton qui n’ont même pas été ouvertes. Elles sont remplies de laitues encore bien rangées et en bon état.
Le groupe décide donc de fouiller le fond du conteneur. Bonne décision. Des tomates cerises et des concombres anglais font partie de la récolte hebdomadaire. Les récupérateurs remplissent à pleine capacité trois bacs verts de recyclage. C’est tout. Il n’y a plus de place. Les boîtes restantes iront donc au lieu d’enfouissement.
Vingt heures. Dernier arrêt : une boulangerie qui leur donne les pains invendus. Trois sacs poubelles au total. Contrairement à la journaliste, le groupe est surpris. C’est peu. Normalement, c’est environ 10 sacs-poubelles.
Le groupe a fouillé environ 30 minutes dans le conteneur. Personne ne les a dérangés. « Il arrive que des employés nous voient, mais ils nous connaissent et il n’y a aucun problème », dit le fondateur de L’Être Terre, Yan Levasseur. D’ailleurs, la police de Montréal a confirmé à La Presse que fouiller dans les poubelles n’est pas un acte criminel. Si les policiers reçoivent une plainte, ils vont demander aux gens de quitter les lieux, mais ne procéderont à aucune arrestation.
D’autres récupérateurs
À Montréal, plusieurs groupes, comme L’Être Terre, récupèrent ainsi de la nourriture dans les poubelles. D’ailleurs, l’émission de Télé-Québec, La vie en vert, a suivi un autre de ces organismes, la Coop Généreux, dans ses tournées de récupération. Dans le reportage, un épicier du Mile End est invité à ne pas jeter la nourriture invendable, mais propre à la consommation, pour qu’un organisme la récupère. La première partie du reportage sera diffusée ce soir à 19h ; la deuxième, mercredi prochain.
Des étudiants de l’UQAM offrent aussi de manière hebdomadaire des repas confectionnés en majorité d’aliments récupérés. Une collecte permet de préparer un dîner pour de 50 à 80 personnes. « L’hiver dernier, je n’ai pas acheté de fruits et légumes de toute la saison », souligne Olivier Lamoureux, un des étudiants qui organisaient les dîners l’année dernière et qui pratique la récupération depuis plusieurs années.
Ce dernier souligne cependant que plusieurs supermarchés empêchent dorénavant la récupération. Les membres de L’Être Terre ont constaté la même chose. « Plusieurs supermarchés compactent la nourriture et d’autres nous en interdisent l’accès », dit Olivier Lamoureux.
Les récupérateurs de nourriture préfèrent qu’on n’identifie pas les endroits de fouille. « On ne veut pas qu’on nous en interdise l’accès », explique Yan Levasseur.
Le mouvement Freegan
Cette récupération de nourriture est loin d’être unique à la métropole du Québec. À New York, les membres du mouvement Freegan récupèrent la nourriture, mais aussi d’autres biens de consommation jetés dans les poubelles.
« Les grandes compagnies gaspillent un nombre incalculable de ressources quotidiennement. Les consommateurs, bombardés de messages qui leur disant qu’il faut acheter autre chose de mieux, de nouveau, de plus gros et de performant, font la même chose et jettent. Nous, on récupère et on sensibilise », souligne Madeline Nelson, membre du mouvement new-yorkais.
Un plan pour récupérer davantage
L’Association québécoise des banques alimentaires estime qu’elle pourrait récupérer davantage de produits avant qu’ils ne soient jetés à la poubelle. En mai prochain, elle fera connaître son plan pour ce faire. Depuis novembre dernier, un employé fait l’inventaire des fournisseurs afin d’établir ce plan de sollicitation.
Du côté de Moisson Montréal, on avoue ne pas récupérer le maximum des produits jetés. « Certains méconnaissent notre rôle, ont des craintes pour la santé et choisissent de jeter. Il y a encore beaucoup de pertes », explique Johanne Théroux, directrice générale de l’organisme à but non lucratif.
L’organisme peut compter sur plusieurs groupes, dont Kraft et la Fédération des producteurs de lait du Québec.
Combien ? Comment ? Pourquoi ?
Les grands de l’alimentation restent muets sur la quantité de nourriture qui est jetée au Canada. Le Conseil canadien des distributeurs en alimentation (CCDA), qui les représente, explique qu’aucun chiffre n’est disponible sur le gaspillage avant consommation.
Toutefois, Timothy Jones, anthropologue de l’Université de l’Arizona, à Tucson, analyse la perte de nourriture depuis plus de 10 ans. L’une de ces études, datant de 2004, indique que de 40 à 50 % de la nourriture produite ne serait jamais mangée. Il conclut que le gaspillage de nourriture coûte des milliards chaque année et a des impacts environnementaux énormes. Le professeur évalue que le gaspillage serait du même ordre au Canada. « Les chiffres sont semblables quoique légèrement moindres si je me fie à quelques données collectées à Montréal », a constaté Timothy Jones.
Par ailleurs, l’Association québécoise des banques alimentaires estime qu’elle pourrait récupérer davantage de produits avant qu’ils ne soient jetés à la poubelle.
En mai prochain, elle fera connaître son plan pour ce faire. Depuis novembre dernier, un employé fait l’inventaire des fournisseurs afin d’établir ce plan de sollicitation.
Du côté de Moisson Montréal, on avoue ne pas récupérer le maximum des produits jetés. « Certains méconnaissent notre rôle, ont des craintes pour la santé et choisissent de jeter. Il y a encore beaucoup de pertes », explique Johanne Théroux, directrice générale de l’organisme à but non lucratif.
L’organisme peut compter sur plusieurs groupes, dont Kraft et la Fédération des producteurs de lait du Québec.
Des groupes similaires existent en France bien que plus discrets. Les poubelles des McDo sont intéressante car les hamburger invendus sont jeté le jour même de leur production (bon évidemment, faut aimer parce que McDo c’est loin d’être de la bouffe de qualité) mais il y a aussi les poubelles des boulangeries et des restaurants...
Difficile de mourir de faim dans une société gaspilleuse comme la nôtre... Mais bien sûr, il ne faut pas faire le difficile.
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