Nous avons acheté en 2002, à l’époque il n’y avait que 2 mini-programmes sur Saint-Ouen qui avait mauvaise réputation à cause de préemptions, des écoles et du reste. Le proprio avait peine à vendre depuis de longs mois et notre entourage nous a pris pour des fous, en particulier des amis Portgugais vivants à saint-Ouen.
Renseignez-vous avant de faire la louange de la politique illégale de préemptions entreprise depuis 30 ans par le PC avec la complicité du PS.
10 000 habitants partis en 10 ans, commerces en déroute, copropriétés dégradées parce que les propriétaires préemptés entre 30% et 50% en-dessous du prix du marché n’investissent pas dans des travaux à perte.
Voilà le côté sombre de Saint-Ouen que je n’avais pas souhaité mettre en avant jusqu’à maintenant dans mes articles.
Objectif : encadrer les prix ou les électeurs ?
Bien qu’il n’ait pas été prévu pour ça à l’originie, pour Michel Bentolila, adjoint en charge de l’urbanisme qui se refuse à entrer dans le détail des chiffres lors de l’interview du Parisien, c’est : « une démarche politique dans laquelle les chiffres n’ont rien à voir. » Cette phrase prend tout son sens quand on sait que « Préemption renforcée » signifie que chaque promesse de vente, une fois signée atterrit sur le bureau du service urbanisme, par l’obligation d’envoi d’une DIA.
Ce document clef précise : le nombre de mètre carré, le type de bien, les noms et adresses de l’acquéreur et du vendeur.
Alors, la préemption n’est-elle pas aussi un moyen de tout savoir de son futur électorat ?
Une procédure sans pitié au mépris de la loi !
Utiliser le droit de préemption pour faire baisser les prix est illégal, seul un projet d’intérêt général peut porter atteinte à la propriété privée, un droit inaliénable inscrit dans la Constitution de la République.
Quant aux critères de la majorité PC-PS, ils relèvent de la discrimination citoyenne : seul un faible nombre de transactions sont préemptées, souvent dans un même immeuble il se passe 4 transactions sans pb, et la 5e crac, vos projets s’écroulent.
Le tout sans transparence : il n’existe pas de commission rassemblant les élus de tous bords pour évaluer et diffuser les critères de préemptions.
Mais, estimer les biens immobiliers et être un gros propriétaire foncier, est-ce le rôle d’une mairie ?
Les conséquences de cette politique de préemption sont catastrophiques, notamment pour les petits propriétaires âgés par exemple qui vendent leur bien pour financer leur retraite, ou encore pour un chômeur qui cherche à se désendetter. Dernièrement, un couple a signé la promesse de vente à 130 000 euros pour son 2 pièces, la mairie a préempté 70 000 euros.
C’est actuellement en justice. En attendant le jugement favorable pour le propriétaire avec des frais payés par le contribuable audonien, le couple vendeur a du suspendre son crédit relais et son projet immobilier. Quant à l’acquéreur, il avait donné congé à son proprio qui a reloué, il n’a plus qu’à chercher un autre logement, loin de Saint-Ouen dont où il ne souhaite plus acheter par peur d’être lui-même préempté.
A force d’acquérir des biens par voie de préemption, la ville de Saint-Ouen s’est constituée, sur le dos des petits propriétaires, un important patrimoine diffus (plus de 800 lots composés de pavillons, immeubles, appartements) et dissémininé à travers Saint-Ouen.
Plus grave, 220 lots de ce patrimoine diffus ont été vendus à l’automne 2005 à un seul opérateur privé : Atlantique Investissement, sans mise en concurrence.
Cette décision a été votée en Conseil Municipal par la seule majorité PC-PS.
Atlantique investissement et ses sociétés satellites (Histoire & Patrimoine, Alain Crenn...toutes domiiciliées au même endroit) font partis des sponsors de l’édition 2006 du Festival Jazz-musette des Puces, ainsi que de nombreux autres promoteurs très présents sur Saint-Ouen.
Pour résumer :
1) ces biens, devenus municipaux grâce à l’argent des contribuables préemptés, sont revendus à Atlantique Investissement et ses partenaires en-dessous de 1 000 euros le mètre carré. Mais atteignent souvent les 4 000, voire 4 5 000 le mètre carré quand les investisseurs rajoutent toutes les options nécessaires.
2) Ils sont ensuite proposés à la vente, autour de 3 000 euros après réhabilitation, à de nouveaux résidents qui eux-mêmes subiront un jour les méthodes de préemptions de la majorité PC-PS.
Pour aller plus loin sur les conséquences dramatiques des préemptions, allez sur :
http://www.audonien.com/spip.php?article154