Il suffit de voir la censure sur Agoravox, articles et commentaires, dès qu’on touche à deux ou trois choses « sacrées », pour comprendre qu’en effet il y a quelque chose de très sectaire dans le fonctionnement de l’UDF et de ses cercles de sympathisants.
Mais est-ce si étonnant ? Barre avait témoigné au procès de béatification du fondateur de l’Opus Dei. Voir, par exemple :
http://www.monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804
Nombreux sont ceux qui sont donnés comme membres ou sympathisants. M. Raymond Barre a témoigné au procès de béatification d’Escriva de Balaguer, attestant les « signes de sainteté » du fondateur de l’oeuvre. (...)
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La discrétion, qui sert d’une part à faire du prosélytisme auprès des jeunes à l’insu de leurs familles (voir encadré page 23) et d’autre part à tisser une toile invisible dans tous les secteurs de la société, s’explique d’abord par le contexte où est né l’Opus Dei, dans l’Espagne franquiste. Fondée à Madrid en 1928 par un jeune prêtre, Josemaria Escriva de Balaguer, cette « OEuvre de Dieu » ressemble quant à son but - sanctifier le travail de tous les jours - aux mouvements d’Action catholique qui voient le jour en France et en Belgique à la même époque. Née dans les années précédant la guerre civile espagnole, l’Opus Dei reste fortement marquée par ce contexte, ce qui explique son attachement inconditionnel à l’appareil ecclésiastique préconciliaire, sa haine obsessionnelle du communisme et son goût immodéré pour la clandestinité...
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La deuxième perversion fut politique. Le jeune Escriva de Balaguer vécut la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes, en qui il voyait l’incarnation du mal. Sa vision du monde en fut déformée et, tout comme Pie XII, il minimisa l’horreur du nazisme, et même la gravité de l’holocauste, y voyant un rempart « providentiel » contre le communisme. Vladimir Felzmann, ancien membre de l’Opus, rapporte une conversation avec Escriva qui en dit long. Après avoir maintenu que le christianisme avait été sauvé du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l’appui du chancelier Hitler, il ajouta : « Hitler contre les juifs, Hitler contre les slaves, c’était Hitler contre le communisme. » Cette indulgence pour le fascisme mène à l’engagement de l’Opus dans le franquisme...
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