Chère Mangouste,
très bon article ; mais, à le lire, on a l’impression de vous voir découvrir avec étonnement qu’il existerait une censure dans ce pays ! Quel mauvais esprit...
Le fait qu’il se développe aujourd’hui une presse sous le manteau me paraîtrait plutôt une bonne nouvelle, c’est un retour à ses origines ; souvenons-nous qu’elle était clandestine à ses débuts, et que c’est précisément ce qui lui donnait sa valeur.
En vérité, depuis toujours, un journal n’a jamais pu avoir « pignon sur rue » sans un minimum de compromissions, ne fusse qu’économiques.
Il en va de même avec tout ce qui régit notre vie.
La seule manière aujourd’hui de retrouver l’authenticité des choses est de les « désofficialiser », de les faire au noir, et de retrouver l’autonomie la plus complète possible en la matière par rapport à l’Etat ; celà ne signifie pas tomber dans l’illégalité, tout n’est pas encore interdit, mais il faut simplement oser le faire et s’en donner les moyens.
Mais la plupart du temps, celà implique de renoncer aux aides économiques et autres subventions qui ne sont, au fond, que le salaire de notre soumission à l’officialité et au contrôle de l’Etat et de ses élites.
Cordialement Thierry